Skip to main content

« What is the future of architecture ? »

By 31 janvier 2014mars 25th, 2014point de vue

Texte écrit par le Collectif Etc en novembre 2013 et publié dans l’ouvrage « What is the future of architecture ? Vol.2 », sous la direction de Pieterjan Gandry, éditions Crap is Good Press, décembre 2013.

photo-1

WHAT IS THE FUTURE OF ARCHITECTURE ?

Architecture? There is no such thing.
It is plural.
There are architectures.

Architecture reflects society.
The physical reality of our system.
Capitalism has no future.
Architecture must be insurgency.

Architecture means authority.
It is the product of the upper class.
Of a small group of endogenous individuals.
Architecture will be a matrix.

There will be building matrices.
Meant to define spaces.
Building systems or assembly methods, materials or frames.
Rules can be rearranged and negotiated, they are are just a beginning. They are not issued to be respected.
Everyone is capable.

There will be creative matrices.
Meant to define fantasies.
Dreamed spaces that foster common life.
Just hook to them, melt in them, free your imagination with arrangements of being, material or meaning.
We are all creators.

There will be transmission matrices.
Meant to link.
Relationships between people or decisions that are not necessarily tangible but deserve to be visible.
You can be inside and outside, get involved or just look, switch from one to another, but you should remain fully conscious.
The whole thing is open.

Then Architecture will make you thrive.
Then any individual will be considered for himself, the way he interacts with space and what he uses. He may speak for himself, and when the desire arises be the power to move things around him.

Then Architecture will be collaborative.
Everyone will be the producer of an architecture. Knowledge will be shared and freely accessible to all without restriction. Competition will give way to cooperation.

Then Architecture will be collective.
Operating without hierarchy, it will be a matter of self-directed groups, within which everyone will have the ability to have and express an opinion, to debate, to argue and to make a change.

Then Architecture will be inclusive.
Being everyone’s concern, everyone will be given the opportunity to get involved according to his own schedule. It won’t ignore anything. And must be made accessible to all, without a loss in quality.

Then Architecture will be rhizomatic.
Switching from a passion or a desire to another, Architecture will flourish from anything. And make us think as one, on every scale. It must be the expression and support of a world of interconnected and cross-free networks.

Then Architecture will be friendly.
Social proximity, crashing hierarchies, dialogue and multiple exchanges will lead to festivals and pleasures. Because only generosity embodies action. And makes sense.

Architecture will be political.
Conscious, altruistic and optimistic.

Should the architect stick around?


QUEL EST LE FUTUR DE L’ARCHITECTURE ?

L’Architecture n’existe pas.
Elle est plurielle.
Il y a des architectures.

L’architecture est sociétale.
L’expression physique de notre système.
Mais le capitalisme ne peut avoir d’avenir.
L’architecture doit être insurrectionnelle.

L’architecture est autoritaire.
Elle est le produit d’une classe bourgeoise.
D’un groupe restreint et endogamique d’individus.
L’architecture sera matrice.

Il y aura des matrices constructives.
De celles qui définissent des espaces.
Des systèmes constructifs ou des méthodes d’assemblage, des matériaux ou des trames.
On peut les arranger et les négocier, les règles y sont simplement énoncées comme postulat de départ. Et n’ont pas vocation à être suivies.
Chacun est capable.

Il y aura des matrices créatives.
De celles qui définissent des imaginaires.
Des espaces rêvés qui stimulent le commun.
On peut s’y raccrocher, s’y intégrer, et y libérer sa capacité créative, par des arrangements de présence, de  matière ou de sens.
Tous sont créateurs.

Il y aura des matrices transmissibles.
De celles qui font liens.
Des rapports entre des gens ou des prises de décisions, qui ne sont pas forcement palpables, mais qui méritent d’être visibles.
On peut y être et en sortir, se mobiliser ou observer, passer de l’un à l’autre, mais toujours de pleine conscience.
L’ensemble est ouvert.

Alors l’architecture sera épanouissante.
L’individu sera considéré dans sa personne, dans sa pratique de l’espace et dans ses usages. Il pourra s’exprimer en son nom propre, et être moteur lorsqu’il le souhaite de la construction de son cadre de vie.

Alors l’architecture sera collaborative.
Chacun sera producteur d’une architecture. Le savoir sera partagé, et accessible librement par tous, sans restriction. La concurrence laissera la place à la coopération.

Alors l’architecture sera collective.
Fonctionnant sans hiérarchie de pouvoir, elle sera affaire de groupe autogérés, au sein des quels sera reconnue la capacité en chacun d’avoir et d’émettre une opinion, de débattre, d’argumenter et d’en changer.

Alors l’architecture sera inclusive.
Étant l’affaire tous, il sera donné à chacun la possibilité de s’impliquer, dans ses temps voulus et désirés. Elle ne pourra en laisser de côté. Et doit être rendu accessible par tous, sans en diminuer la qualité.

Alors l’architecture sera  rhizomique.
Passant d’une passion ou d’un désir à l’autre, l’architecture se tendra de tout point. Et pensera des globalité, à toutes les échelles. Elle doit être l’expression et le support d’un monde de réseaux interconnectés, transversaux et libres.

Alors l’architecture sera conviviale.
La promiscuité sociale, la chute des hiérarchies, les dialogues et rapports d’échanges amèneront donc fêtes et plaisirs. Parce que c’est seulement dans la générosité que les actions prennent corps. Et font sens.

L’architecture sera donc politique.
Consciente, altruiste et optimiste.

Mais l’architecte doit-il être présent ?

photo-2 photo-3