En juillet 2015, nous avons passé tout le mois à l’Ecomusée d’Alsace, dont deux semaines intenses en collaboration avec Nicolas Pasquereau, graphiste, Malo Mangin, designer, Arthur Dagallier, comédien et Morgan Delaporte, chef-opérateur. Pour l’occasion, nous avions aussi invité une quinzaine de participants à venir nous rejoindre : Philippe, Théo, Pauline, Cécile, Nawal, Margaux, Sébastien, Marie, Anne-laure, Valérie, Jeanne, Solen, Chloé. Et, à côté de nous, un jeune collectif strasbourgeois Formarev se faisait la main sur leur premier chantier.
Chacun va en faire le récit.

Récit pluriel d’un mois de juillet 2015 passé à l’écomusée alsacien

Construction du canal de Panama
HISTOIRE
Dans les années 70, Marc Grodwohl (étudiant ethnologue à l’époque) et des bénévoles de l’association « Maisons Paysannes d’Alsace » se battent pour préserver le patrimoine bâti alsacien. Ils sauvent dès le début une dizaine de maisons de la destruction. Elles seront démontées puis remontées à côté de l’ancienne mine de potasse à Ungersheim dans le Haut-Rhin à partir de 1980. Le site, cédé gracieusement à l’association par la mairie, s’avère en fait être dévasté, toute trace de biodiversité ayant été anéantie par les rebuts de sel extraits de la mine. L’association entreprend alors la construction d’un canal et de plusieurs bassins en dérivant la rivière de la Thur. Ces grands travaux de remise en eau ainsi qu’une gestion intelligente et raisonnée du lieu, permettront année après année de rétablir un écosystème riche qui donnera vie au village imaginaire. Parallèlement, ils récoltent des milliers d’objets de la vie quotidienne traditionnelle alsacienne, et meublent les maisons reconstruites, cultivent les terres comme en 1930, se costument pour les fêtes traditionnelles…
En préservant et en faisant vivre le patrimoine et les coutumes du passé alsacien, l’Ecomusée entre dans la lignée des musées d’art et tradition populaire lancés par Georges-Henri Rivière. À la seule différence qu’en tant que musée de plein air, il n’a pas de mission conservatoire, rôle tenu aujourd’hui seulement par le MuCEM. C’est un musée de mise en vie, d’entretien des savoir-faire, de recherche par la ré-interprétation et l’expérimentation.

 

LE PROJET

 

En amont de notre intervention estivale, nous avons pris part à la réflexion en cours sur le futur de l’Ecomusée « Habiter le 21e siècle en Alsace ». Menée par l’agence Digitale Paysage, les discussions mêlèrent salariés, bénévoles, ainsi que le collectif Formarev. Nous avons ainsi défini une stratégie sur trois ans pour re-développer certaines zones laissées à l’abandon en s’appuyant sur les forces humaines en place. En effet, l’Ecomusée a aujourd’hui un fonctionnement proche de ses débuts : c’est une association qui se base sur un groupe de bénévoles passionnés et sur quelques salariés qui animent et font tourner le musée de plein air. Ces personnes sont structurées en corporations par savoir-faire, du forgeron au charron en passant par les musiciens et conteurs.

Nous avons décidé d’intervenir sur toute la frange du canal, celui-ci étant un axe structurant de la morphologie du musée. De plus il alimente une ancienne scierie hydraulique qui, dans nos premières envies, aurait dû nous permettre de nous approvisionner directement en bois.
Le canal marque une limite entre deux zones sous-exploitées aujourd’hu : la halle,  bâtiment métallique abritant autrefois une exposition foraine et servant aujourd’hui de débarras et de stockage ; la rotonde, bâtiment circulaire en bois, seul vestige de l’ancienne dynamique festivalière et ancien point central d’évènements et d’expositions.
Il fallait donc relier ces deux espaces et y lancer des nouvelles dynamiques. Nous avons décidé de construire une passerelle fixe, des pontons flottants qui pourraient se déplacer le long du canal, et un bac permettant de traverser le bassin de manière ludique.
Le chantier se déroule sous la halle, transformée pour l’occasion en atelier de plein air.
Formarev est chargé de lancer l’impulsion de l’autre côté de la rive sous la rotonde en y implantant la base de vie du chantier et en préfigurant des actions festivalières.

carte

Plancher de trace

Historiquement en Alsace, le plancher de trace est le lieu sur lequel est tracé l’épure d’une charpente à l’échelle 1:1. Ainsi les artisans posaient, montaient et marquaient leur charpente au sol, à plat, avant de la remonter verticalement. La première maison de l’Ecomusée a été construite ainsi. Il fallait donc que l’on s’appuie sur cette logique en la réinterprétant. Nicolas Pasquereau, graphiste Alsacien, nous y a aidé.

« L’objectif était de réinterpréter les motifs alsaciens de manière contemporaine et de les associer à la création d’un plancher de trace visant à aider les différentes étapes de construction. Il s’agissait de faire écho à la manière dont les maisons alsaciennes étaient construites, et d’influencer la construction en cours en proposant des motifs qui pourraient y être intégrés.
Le collectif n’avait pas défini la conception de manière intégrale en amont afin de laisser une grande part de liberté lors du chantier. L’aller-retour entre plancher de trace et conception était donc réajusté chaque jour. Il fallait  trouver un dessin souple afin de s’adapter à la conception et de commencer à peindre »Nicolas Pasquereau

fresque

 

« Je scrolle mon fil d’actualités Facebook, et en voilà une bonne nouvelle ! Le collectif Etc, lance un appel à bénévoles, pour une aventure à l’écomusée d’Alsace. Lumineux. Un petit bout de l’été au soleil, dans la campagne alsacienne, pour participer à la réalisation d’une passerelle et de bassins flottants. Apprendre en s’amusant en compagnie d’une bande de designers, graphistes, architectes, étudiants, acteurs, réalisateurs. Actifs et chômeurs. Tous : curieux, motivés, malicieux, sensibles, et le tout en plein air ! Une bulle d’air. Un petit air d’école buissonnière ! Je regarde ma tente et mon hamac ramenés fraichement d’Amérique du Sud, qui errent sur le parquet dans un coin de ma chambre et je me dis que c’est reparti !
Une lettre de motivation plus loin, et me voilà sur le quai de la gare d’Ungersheim. C’est le début de l’après-midi, il fait chaud. Il me reste 3 kilomètres pour rejoindre l’écomusée, son écrin de verdure et son crew. Je me mets en route, une voiture s’arrête. Francesca travaille pour l’administration de l’écomusée, elle a entendu parler du chantier participatif, elle me dit de monter !
Après un rapide tour dans le bureau de Francesca, celle-ci me dit de prendre mon sac et m’emmène jusqu’à la Rotonde. Ainsi commence la découverte du lieu dans lequel je viens d’atterrir. Nous traversons quelques rues du village alsacien reconstitué, une cigogne me toise. Nous passons devant l’atelier du forgeron, où le bruit du marteau sur l’enclume résonne, j’hallucine un peu. Je me sens en dehors de la réalité, dans un espace-temps fantaisiste, dans un décor de film, un ailleurs où l’imaginaire et la création sont les bienvenus.
Finalement, nous arrivons à la Rotonde, cet espace charnière entre la partie de l’écomusée exploitée, investie, visitée et les territoires du musée encore vierges, sauvages, à mettre en scène.
Francesca m’apprend que c’est ici dans les sous-bois, à côté du petit ruisseau que nous pouvons nous installer, établir notre camp. Chouette ! Je traverse un petit pont en bois. Je dépose mon sac, je repère les tentes, hamacs, bottes de foin et roulottes en bois dispersés deci delà. Et je me dis que j’ai de la chance. Francesca et moi arpentons le village, sur la trace de la joyeuse bande des garçons du K’ ETC, après quelques coups de fil, on les avertit de mon arrivée. »Cécile Caffier

réunion

Mobilier

Malo Mangin, designer presque Alsacien et ami avec qui nous collaborons depuis nos début, a conçu et construit pour l’occasion une ligne de mobilier extérieur. Nous lui avons demandé qu’il ré-interprète la tradition alsacienne présente à l’Ecomusée et qu’il implique les artisans dans ce travail, pour que, pourquoi pas, ils puissent reproduire eux-mêmes ces meubles.

Immersion
« Du mobilier conçu pour l’Écomusée d’Alsace doit s’intégrer dans un site avec un caractère, une esthétique, une histoire forte. Une immersion complète – nous vivons dans l’Écomusée pendant une semaine – et la visite poussée du site et des bâtiments permet de s’imprégner de la riche culture alsacienne. Une région qui est spécifique jusque dans son mobilier, ses objets, ses techniques de réalisation, ses motifs.
Le format de l’Écomusée, un musée vivant que l’on peut toucher, expérimenter et vivre, se prête parfaitement à ce travail d’immersion. Nous pouvons entrer dans une ferme du XVIIIe siècle, nous asseoir dans la stub (pièce à vivre) et écouter le récit des anciens, guides bénévoles et passionnés, sur la vie des rudes alsaciens.
L’Écomusée a ses propres artisans – charron, forgeron, potier, barbier, bouilleur de cru – qui travaillent dans des ateliers d’époque avec les techniques traditionnelles locale. L’un des enjeux du projet est de faire appel à leurs savoir-faire, de les associer à la réalisation du projet.
Nous prenons beaucoup de photos d’architecture, de mobilier, d’objets et de détails : assemblages, motifs, matériaux.
Nous nous imprégnons de cette culture alsacienne, que nous connaissons déjà : nous y avons longtemps vécu et avons déjà travaillé sur du mobilier traditionnel régional.
Il s’agit maintenant de rassembler tout ce que nous connaissons, ce que nous avons vu pour en tirer des idées de mobilier traditionnel mais actuel. »Malo Mangin

banc

Construction
« Le chantier commence avec Simon le forgeron. Il nous aide à fabriquer des platines en acier inoxydable, destinées à être vissées dans le sol et à la base des pieds. Nous traitons également les boulons TRCC dits « japy » afin de leur donner un aspect noir mat et brûlé.
Vient ensuite la partie bois, Bastien le charron nous donne quelques conseils sur les assemblages. La réalisation des pièces se fait en série avant le montage final.
Les meubles seront réalisés avec une seule section de planche de chêne local très épaisse – 4 cm pour les assises, 8 cm pour la table –
La forme générale est inspiré du dessin de la chaise traditionnel alsacienne : les pieds évasés qui soutiennent un cadre constitué de quatre traverses assemblées en mi-bois, qui elles-mêmes soutiennent les planches du plateau.
La fixation des pieds à la structure se fera par un assemblage trouvé dans l’Écomusée : le pied est coupé avec un double angle et s’intègre dans une défonce de la traverse, maintenu ensuite par deux boulons. Une technique empruntée à la charpente et à la fabrication de tréteaux.
Les motifs, éléments forts de la culture alsacienne de l’objet, seront gravés dans le bois : des défonces de quelques millimètres faites à la scie circulaire sur rail.
Ces éléments sont la base commune au développement de la gamme. »Malo Mangin

japy

 

 » Maxence le sourire aux lèvres et la casquette vissée sur la tête vient me chercher. L’accueil est chaleureux, il est d’ailleurs à l’image de l’ambiance des deux semaines que nous passerons. Les présentations sont faites avec les autres membres du collectif et leurs invités qui finissent de déjeuner autour d’une stammtisch. Ils sont déjà une bonne dizaine, et ce n’est que le début ! Le soir, nous nous attablons à 36, autour d’un bon repas et quelques bières, nous commençons à faire connaissance. On se regarde, on se découvre, on s’apprivoise, on bavarde, on rit…
C‘est au cours de ce repas que nous rencontrons Jacques, président de l’association. Il nous explique avec beaucoup d’émotion, à quel point la présence de cette bande de jeunes que nous sommes, a une portée symbolique importante pour lui, et pour l’avenir du musée. Il insiste, détaille sa pensée. Il nous raconte que c’est avant tout une aventure humaine, qui a permis il y a trente ans que naisse ce projet. Quelques doux dingues, amoureux du patrimoine ont employé leurs weekends, leurs heures creuses à sillonner l’Alsace à la recherche de fermes, de maisons abandonnées, prêtes à disparaitre. Et qu’une fois l’inventaire fait, ils les ont démontées, stockées avec l’espoir de les remonter à façon. Je comprends que suite aux différentes crises que traverse le musée et ses soutiens, c’est un nouveau cycle qui se relance, que nous venons participer collectivement à l’écriture de la suite de l’histoire ! Je me dis que je ferai ma part !
Le rendez-vous est donné le lendemain matin 8h30 pour le petit déjeuner et ensuite place au chantier. Je regagne ma tente. J’ai du mal à trouver le sommeil. Je suis comme une enfant excitée à la veille du départ en vacances. Pour me calmer je tente de faire la liste des prénoms de mes nouveaux copains et de visualiser où se trouve leur tente.
Le réveil sonne enfin, nous y voilà ! On va pouvoir commencer à travailler. On se met tous en cercle et on commence à nous expliquer plus en détail le projet, et la manière dont nous allons nous organiser collectivement. Le travail se structure autour de plusieurs groupes, on tire au sort la composition des groupes de travail, et c’est parti, on se met au boulot. « Cécile Caffier

soirée

La passerelle et les plateformes flottantes

bac
La passerelle est conçue pour durer et doit être réalisée dans les règles de l’art. Le franchissement du canal est plus grand qu’il n’y paraît : 11,5 mètres de portée entre les futurs appuis. Après avoir fini une première esquisse sommaire, nous travaillons avec un bureau d’étude pour calculer la structure et les fondations selon les normes applicables aux passerelles piétonnes dans un site accueillant du public. Nous gardons en tête que tout ceci devra être réalisé en 2 semaines par nos soins et la vingtaine de bénévoles plus ou moins expérimentés, puis entretenu par le personnel de l’Écomusée. Nous cherchons donc des solutions techniques simples à mettre en oeuvre sans compromettre l’esthétique et la liberté sur chantier. Un beau challenge s’annonce.

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Les fondations sont des pieux vissés mis en place en moins d’une demi-journée par l’entreprise locale Krinner. Avec leur petite machine, ils ont enfoncé les grandes vis de 3 mètres de haut dans le remblai gravilloneux constituant les berges du canal. L’avantage des vis, c’est qu’elles sont de fait dévissables, et donc sans grand impact pour l’environnement.
La structure principale de la passerelle est faite d’acier, notamment afin d’accélérer la construction et minimiser la hauteur de l’ouvrage. Nous avons choisi les plus longues poutres disponibles dans la région, soit deux profils HEA 300 de 15m10. Nous soudons sur ces poutres des petits profilés métalliques en U tous les mètres, qui eux-même permettront d’accueillir des planches de Pin Douglas pour servir de garde-corps et d’accès aux pontons flottants.
Une fois peintes, les deux poutres, de chacune 1,3 tonnes, ont été mises en place grâce à des techniques dont les Egyptiens nous envieraient l’ingéniosité. Nous avions d’abord envisagé soulever les poutres à la main car 1,3 tonnes à 40 personnes représente théoriquement qu’une trentaine de kilos chacun. Mais, finalement, et après les avis expérimentés de François et Damien, deux ingénieux bénévoles assidus, nous nous sommes laissés tenter par les nombreuses machines d’époque de l’Ecomusée : Fenwick de 1970, tracteur Zetor 1978 et charrette centenaire.

« Nous les avons soulevées au fenwick hop, posées en équilibre et sanglées sur une charrette, elle-même tirée par un vieux tracteur jusqu’à la berge, Le fenwick les a ensuite soulevées à nouveau afin de les placer perpendiculairement à la berge hop, la tête de la poutre sur un ponton flottant préalablement réalisé, ah yo. Nous avons ensuite tiré ce radeau à l’aide d’un tracto-pelle, hop, tandis que le fenwick soulevait l’arrière de la poutre, et petit à petit celle-ci est arrivée de l’autre côté, hop. »

Puis nous avons inséré à l’intérieur des HEA métalliques une série de caissons en bois qui supportent le plancher à motifs. Ensuite, dans les profils en U, nous avons enfilé les planches des gardes-corps et nous les avons percées de trous pour leur donner un peu de finesse, selon un motif dessiné par Solen, une des bénévoles.

bridge

Toutes les parties flottantes ont été conçues sur place avec les participants. Nous avions seulement défini en amont les détails constructifs : un radier en chêne résistant à l’eau, contenant le système flottant réalisé grâce à des bidons bleus de 120L. Par dessus, une structure faite en Pin Douglas et un tressage en cordage blanc en tant que filets garde-corps. Ainsi, les participants ont adapté sur place la taille des plateformes et le dessin des différents modules. Les 4 plateformes ont été construites sous la halle. La mise à l’eau s’est faite « à la main » : une trentaine de personnes ont soulevé les structures les unes après les autres jusqu’à l’eau.

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bac

 

 

 » Je me sens exaltée et heureuse. Ce chantier c’est la chance de pouvoir apprendre, sortir du cadre. C’est mieux que les formations proposées par le pôle emploi. Personne ne vous dit « celle-ci est plus appropriée au regard de votre profil ». On met ses chaussures de sécurité, et si on veut, on peut s’initier à tout sans préjugé, sans stress, sans jugement.
On aborde les questionnements qui fondent le cadre d’intervention de collectif ETC et sa mission au sein de l’écomusée : Quel renouveau et possibilités de diversification de son offre pour un écomusée ? Comment susciter l’intérêt des visiteurs ? Comment continuer à raconter une histoire qui fait sens ? Quelles interventions architecturales dans le paysage pour traduire cette réflexion ?
On participe aux réflexions liées à la conception : Quelle structure pour notre radeau flottant ? Quel motif pour le cordage des gardes corps ? Comment utiliser le plancher de trace, comme un support d’expérimentations graphiques pour réinterpréter, réactualiser des motifs et formes issues de l’architecture vernaculaire alsacienne ?
On construit pour réaliser l’envie. On se retrouve pour la première fois à utiliser des outils dont on n’a pas encore réussi à retenir le nom.
On s’initie au travail d’un script, parce qu’en plus on tourne un film !
Cette aventure à l’écomusée d’Alsace, c’est l’école en pleine nature, dans un petit coin de paradis où nous vivions heureux !
Cette aventure à l’écomusée d’Alsace, c’est la preuve que deux cerveaux valent mieux qu’un, que la somme des savoirs, des expériences de chacun permet de construire des réponses sensibles et cohérentes.
Cette aventure à l’écomusée d’Alsace, c’est la preuve que le travail peut se faire à plusieurs, sans hiérarchie, avec plaisir et dans la bonne humeur. »Cécile Caffier

cinéma

 

le court-métrage

« ÜSSLANDER est un ovni. Ce qui tombe bien puisque c’est une histoire d’astronaute.
Lorsque nous sommes arrivés au sein de l’Écomusée d’Alsace, ce qui nous a frappé en premier c’est l’anachronisme ambiant. Les maisons anciennes visitées par des touristes modernes, les charrettes tirées par des chevaux qui passent au milieu des tracteurs et des panneaux d’information sonores.
Nous avons donc entamé le processus d’écriture du scénario en partant de cette idée. Rapidement la volonté de laisser le champ libre à l’imagination du spectateur nous a poussé à laisser planer le doute sur la réelle identité de Üsslander, notre personnage principal.
François, membre de l’écomusée depuis ses débuts, nous a tout de suite proposé son aide pour le film et son enthousiasme ainsi que son talent de comédien nous a convaincu d’en faire un personnage central de notre histoire : il est celui qui représente les villageois en prenant sous son aile Üsslander.
Dès le début de la création du film nous voulions mettre en avant les artisans de l’Ecomusée. Il était question de faire passer à travers leur activité la notion de savoir-faire traditionnel face à une technologie futuriste (le costume et le vaisseau d’Üsslander). Le charron nous a construit un socle qui a permis de faire tenir le vaisseau d’Üsslander et le forgeron s’est prêté au jeu de la caméra pour des scènes de réparation.
Au final le court métrage Üsslander se situe à mi-chemin entre la fiction et le documentaire, la reconstitution et la vidéo institutionnelle. Le choix de tourner uniquement en alsacien permet d’inscrire ce film dans une démarche d’association de la culture alsacienne et de donner une dimension authentique et originale au projet. « Arthur Dagallier

 

 

Nous tenons à remercier tous les participants bénévoles : Nawal, Cécile, Sébastien, Jeanne, Pauline, Marie, Philippe, Anne-Laure, Valérie, Théo, Margaux, Chloé, Solen.
Mais aussi l’équipe Formarev : Baptiste, Ben, Thomas et les bénévoles : Pauline, Lucie, Mélody, Miléna, Valentin, Anne, Cédric et Nun
Nos chers collègues associés pour l’occasion : Nicolas Pasquereau, Arthur leDag, Morgan de Laporte, Malo Mangin et Coralie, Adrien Zammit et Isabel, Claire.
Bruno Steiner et l’agence Digitale Paysage qui nous ont amené sur le projet.
Et enfin tous les bénévoles et le personnel salarié de l’Ecomusée, dont particulièrement le président Jacques Rumpler, le directeur Eric jacob, François, Guy, Georges, Michel, Adrien l’ingénieur, Simon et Valentin les ferronniers, Bastien le charron, Gilles le potier, Manon et Charline les jardinières, Léon, Alice et tous ceux dont on a oublié le prénom dans cette longue liste d’une belle équipe!

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