Du 26 mai au 12 juin 2014, à l’occasion d’un module de formation de la FAI-AR (Formation Avancée et Itinérante des Arts de la Rue), le pOlau (pôle des arts urbains) a proposé au Collectif Etc d’encadrer un atelier de micro-architecture.

Ce module de formation traite de la place des artistes et des acteurs locaux dans la fabrication des usages et des imaginaires liés à un territoire. Il s’inscrit dans une réflexion menée par l’équipe du pOlau sur la réhabilitation de son espace de travail partagé avec la compagine OFF (théâtre de rue) : le point H^ut, situé à Saint-Pierre-des-Corps, proche de Tours. Le chantier est mené par Chloé Bodart de l’agence Construire selon les principes du chantier ouvert et de la permanence architecturale. Le lieu, son implantation, son architecture et ses usages ont servi de fondations aux expérimentations urbaines menées pendant la formation.

Poit H^ut - Chantier Ouvert

Une rencontre entre l’urbanisme et les arts de la rue

Quel point commun trouver entre les enjeux des arts de la rue et les questions liées à l’aménagement soulevées par la pratique du Collectif Etc ?

Dans le monde du spectacle vivant, les arts de la rue défendent une pratique au contact de la ville. Loin des salles et des lieux qui enferment l’art dans des boites, ils viennent questionner l’espace public et rechercher le contact direct avec le public. Nous avions déjà rencontré KompleXKapharnaüM à Lyon, Ici-Même à Grenoble pendant notre Détour de France, curieux de comprendre le regard qu’ils portent sur la ville et sur ses mécanismes de transformation. Depuis, nous avons rencontré La Folie Kilomètre à Marseille qui évolue sur un format collectif proche du nôtre. Leur vision du spectacle les a tous amenés dans la rue, et ils y développent leurs propres outils d’intervention.

Avec le Collectif Etc, nous nous situons sur des positionnements comparables, mais c’est notre vision de l’aménagement qui nous a amené dans la rue. Nous tentons de retrouver le lien entre l’acte de transformer la ville et les usagers. Cette rencontre est pour nous l’occasion de tenter de produire un projet qui puisse faire le pont entre nos pratiques voisines, malgré leurs origines éloignées. Et si nous partagions notre passion pour l’espace public ?

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LE PROCESSUS D’ÉCRITURE COLLECTIVE DU PROJET

Écrire un projet qui soit à la croisée de nos disciplines nécessite selon nous une écriture collective. Malgré notre position « d’encadrants pédagogiques », nous ne voulions pas encadrer des exercices pré-établis, mais nous souhaitions participer à un projet avec l’ensemble de la promotion, comme si nous ne formions qu’une seule et même équipe. Nous proposions simplement d’apporter notre méthodologie de travail de groupe et d’auto-gestion.

1 – Rencontre avec des acteurs du territoire

Pour comprendre le lieu et en percevoir certains enjeux, une série de rencontres est organisée sur les premiers jours de résidence :

– Le pOlau nous expose ses recherches, ses travaux. Ils œuvrent depuis plusieurs années à créer des conditions de création pour des artistes dans des cadres de projets urbains, convaincus que le regard des artistes peut venir peser dans les processus de transformation de la ville. Le Point-H^ut en chantier a déjà accueilli de nombreux artistes qui ont proposé des créations en liens direct avec les enjeux architecturaux et territoriaux du site.

– Philippe Freslon nous présente l’histoire de la compagnie OFF et, à travers elle, l’histoire des arts de la rue. Ils font partie des « éléphants » des arts de la rue, ces structures qui ont fondé ce secteur artistique dans les années 90.

– Chloé Bodart, architecte mandataire de la transformation du lieu, en compagnie de Léo Hudson, résident sur place pour assurer la permanence architecturale, nous racontent le projet autour de la maquette et nous font visiter le chantier en cours. La notion de chantier ouvert prend sens ici par la présence des usagers du lieu qui s’emparent de cette notion avec beaucoup de talent.

– Barbara Rivière, urbaniste à la ville de Saint-Pierre-des-Corps nous parle de l’histoire hors du commun de ce bastion du communisme à l’ombre de Tours. Elle nous raconte comment la ville s’est retrouvée divisée par les voies ferrées, coupée de Tours par l’ancien canal puis par l’autoroute. Une ville inondable qui pourrait se retrouver sous plus de trois mètre d’eau à la prochaine crue centennale, aménagée comme une soupape qui permettrait d’épargner le centre ville de Tours. L’imaginaire que Barbara nous transmet viendra considérablement nourrir les discussions par la suite.

– Céline Tanguay, urbaniste à l’agence d’urbanisme de l’agglomération nous raconte les enjeux de territoire, elle initie le groupe aux notions liées à la grande échelle, celle des SCOT et des PLU. On est loin des regards portés sur la ville par les artistes de rue, les FAI-ARistes posent beaucoup de questions pour comprendre le sens du travail mené par ce type de structure.

– Yvan Detraz, du Bruit du Frigo nous fait partager leur façon de penser la ville. Comment les artistes peuvent participer à une prise de conscience des enjeux urbains ? Comment les architectes peuvent générer des envies puis des commandes ? Comment des projets temporaires peuvent faire boule de neige et venir construire des dynamiques pérennes ? Depuis 1997, ce collectif  aux compétences variées explore ces questions en réinventant le rôle de chacun.

Collectif Etc - FAI-AR - Rencontres (1)
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2 – Des ateliers de travail « façon Etc »

Après toutes ces rencontres, les envies se bousculent. Nous sommes 19 autour de la table. Par où commencer ? Nous avons tous des expériences différentes. Il y a des danseurs, des musiciens, des acteurs, une marionnettiste, une paysagiste, un clown, etc. Chacun a son expérience de groupe, chacun a sa méthode de travail personnelle.

On commence par recenser les différentes thématiques de travail qui s’ouvrent à nous, les problématiques qui y sont attachées. On tente de dissocier les intentions formelles des enjeux. On essaye de placer ces intentions comme des outils, qui doivent être au service d’un propos, rarement un point de départ. On tente de définir le propos. Ce vocabulaire que nous avons développé au sein du Collectif Etc rentre parfois en contradiction totale avec des principes conceptuels de certains apprentis. On liste les envies de « forme », on change le titre, en fait ce sont des « processus », certains ne s’y retrouvent plus. Finalement on appelle ça « truc global » comme ça tout le monde comprend de quoi on parle. C’est très intéressant, mais tout le monde fatigue. Personne autour de la table n’est habitué à passer de si longues journées à discuter de choses aussi théoriques. Tous les jours on fait un pas en avant, en actant certains éléments de projet, mais la sensation générale est que le poids du groupe nous empêche d’avancer.

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3 – Des ateliers de travail « façon FAI-AR »

Au bout de quelques journées, un besoin d’action se fait sentir. Sur la proposition des apprentis, on sort de la salle de réunion pour aller faire des improvisations dans le chantier. Ils ont tous l’air de savoir de quoi ils parlent, entre membres du Collectif Etc on est un peu plus inquiets. Certains proposent quelques sujets pour les improvisations « vous ramassez tous un objet et vous le traînez par terre en marchant doucement », on s’exécute tous. On découvre le groupe sous un autre angle.

Les improvisations sont réalisées sur un temps donné, on se réunit pour partager ce qu’on a vu de bien, ce qui était à garder, ce qui donnait envie d’aller plus loin. Au cours de plusieurs improvisations certains se sont mis à ériger des structures, des pyramides appuyées sur des corps, des amoncellements d’objets. À la fin de la journée, on est tous d’accord qu’on veut travailler sur l’idée de construire en direct. De penser des constructions comme un spectacle, quelque chose qui se fait sous les yeux d’un spectateur, une construction chorégraphiée. On a l’impression d’avoir fait un grand pas en avant.

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4 – Mise en place d’une posture de groupe et répartition des différents groupes de travail.

On se remet autour de la table, il nous reste à trouver ce qu’on veut construire. Pour quoi ? Pour qui ? On soulève de nombreuses pistes et on discute encore beaucoup. Après un temps d’échange de références, on part sur l’idée de la construction d’un objet en série qu’on pourra essaimer dans différents lieux de la ville. L’idée étant de travailler d’un côté la fabrique mobile de cet objet et la chorégraphie de sa construction, de l’autre côté il s’agira de raconter l’histoire : trouver un itinéraire, un propos urbain et des sites de fabrication où l’on disposera les éléments construits, réalisant des micro-aménagements dans différents lieux de la ville.

La machine

Après quelques esquisses, on fabriquera des tables de tailles différentes qui, assemblées pourront provoquer divers usages dans les lieux choisis. Une première équipe travaille à concevoir et réaliser les prototypes de tables, sur les questions de dessin, de mise en œuvre et de structure. Une fois l’objet mis au point, l’équipe a imaginé la mise en scène de sa mise en œuvre. Un atelier mobile de fabrication, fusion entre spectacle vivant et artisanat. On parle de Chaplin dans les temps modernes. La « grosse machine qui pond des tables » sera autonome en bois, en électricité et fera de la musique.

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L’itinéraire

La deuxième équipe part en exploration dans la ville pour préparer les étapes de notre épopée. On rassemble toutes les informations collectées autour d’une grande carte. Certains lieux résonnent plus que d’autres, rapidement on fixe un itinéraire : un parcours à travers les différentes époques, abordant les différentes problématiques urbaines : La place du réseau ferré, l’histoire des cheminots, le rapport à l’eau, aux risques d’inondations, etc. En groupe de 2 à 3, on prépare les étapes, les contacts sur place, et un temps d’activation qui viendra marquer la pause et mettre en scène le nouvel aménagement. Tout le monde a du pain sur la planche, le groupe se met en ébullition.

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L’invitation

Qui serait assez fou pour nous suivre toute un journée dans les rues ? On fait passer le mot, au cas où, pour les différents rendez-vous. On souhaite faire une restitution de toute la démarche au Point H^ut à 18h, le  public « invité » se trouvera là. D’autres rendez-vous sont donnés sur la route, on espère croiser du monde.Invitation 12 juin-1 copy

RÉCIT D’UNE ÉPOPÉE

Tout est prêt, la compagnie OFF nous a prêté des tenues, on a distribué les rôles de construction pour chaque étape, chaque rendez-vous est pris sur les lieux et on espère qu’on tiendra les délais. Seul un dénommé Pierre est détaché du cortège. Habillé normalement il s’adresse aux passants, on ne sait pas trop s’il en fait partie ou s’il s’y embarque de lui-même en ajoutant son témoignage personnel. Ancien cheminot, il a perdu sa femme dans la dernière inondation. L’histoire s’écrit au rythme de ses interventions, elle tisse des liens entre les différents temps du voyage. Cet enregistrement réunit plusieurs de ses textes, à écouter en parcourant les photos de la journée. Bon voyage !

11h – La place de la gare

Place de la gare, la machine se met en marche, les premières tables sont produites. La ville s’est profondément structurée autour de son activité ferroviaire : Fret, TGV, maintenance, triage, etc. Saint-Pierre-des-Corps est une ville de cheminots, c’est ici que l’histoire commence. Au fur et à mesure de la production de notre usine mobile, les tables sont disposées près des gens qui attendent. Les deux pieds dans l’eau, Pierre nous regarde de loin avant de se mettre à fouiller dans la fontaine et d’en sortir une robe bleue, il part, nous le suivons.

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11H30 – Le square

Quelques centaines de mètres plus loin, nous retrouvons Pierre dans un square il raconte des histoires farfelues, des histoires de fissure, de « chemin de Saint-Pierre », on se demande ce qui relève de la fiction ou d’éléments historiques. Nous faisons connaissance avec quelques passants et invitons les voisins croisés pendant les préparatifs. Les tables sont disposées de façon à renforcer l’aspect convivial du petit espace existant.
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12h – La Rabaterie

Pour la pause de midi, une étape plus conséquente nous attend. Une équipe s’est détachée pour préparer un grand pique-nique dans le quartier de la Rabaterie construit dans les années 70-80. De là-haut, on est pas menacé par les crues. Aujourd’hui le quartier est classé ZUS et la rénovation urbaine bat son plein. Nous avons fait des courses dans les différentes boutiques du centre, la forge mobile se transforme en barbecue, on fait cuire des centaines de saucisses et on partage un grand repas. On échange sur le quartier, sur notre intervention, sur les aménagements en cours. Le temps d’un repas, on occupe les espaces publics. Du haut du toit, Pierre nous raconte un autre morceau de son histoire du quartier. Tout se termine dans une bataille d’eau. Il est temps de repartir.
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14h15 – Chez Jean Vindras

Jean Vindras est un artiste plasticien local. C’est lui qui a réalisé les sculptures de Don Quichotte et Sancho sur le parvis de la gare. Nous avons fait connaissance lors de nos premières explorations. Sa cour déborde de sculptures métalliques en tout genre. Au fond, une immense tour de Babel dépasse de plusieurs mètres. Une scène surréaliste nous attend là. Perché en haut de la tour, une étrange femme chante et tient des pauses dignes d’un opéra. Pierre délire, il mélange les histoires des tours de la Rabaterie et la folie des grandeurs de la tour de Babel, pour se tenir à l’abri d’un éventuel déluge, les hommes auraient entrepris de construire une tour qui atteindrait le ciel. Dieu les aurait arrêté en brouillant leurs langages, semant la zizanie dans le chantier. Étrange métaphore des grands ensembles dont nous sortons tout juste.

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14h45 – Le cerisier

En 1998, la ville a demandé à l’artiste plasticien Ernest Pignon-Ernest, reconnu comme un des initiateurs de l’art urbain en France, de réaliser le monument de la résistance. Un cerisier mort moulé en bronze planté sur un morceau de dalle en béton illustre la ville bombardée à 85% après la guerre. Derrière une forêt de cerisiers gagne du terrain tous les ans sur la dalle et finira par le recouvrir, la mémoire se fait grignoter par la vie. Une rencontre impromptue à l’arrêt de bus avec un autochtone a donné lieu à l’écriture du scénario de ce tableau. Un enfant, un soldat, des cerises, du sang, des avions, on s’installe quelques minutes autour de ce théâtre et on se laisse emporter. Le soleil est assommant. On reprend la route en musique pour descendre le long boulevard Paul Langevin le long de l’allée arborée.

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SAMSUNG CSCSAMSUNG CSCCollectif Etc - FAI-AR - En route (1)

15h15 – La place de la locomotive

Lors des premières visites, nous étions tombés sur le hangar où une bande de passionnés restaurent un des derniers spécimens de locomotive Pacific 231 E 41. Ce symbole de la ville a été installé pendant près de 40 ans sur une place du quartier ouvrier, classé monument historique depuis 10 ans, elle vient d’être enlevée pour sa restauration. Les deux rails qui attendent son retour se font doucement recouvrir par une végétation spontanée, les locaux disent que ça a laissé un sacré vide. Nous en proposons un détournement en attendant le retour de l’imposante machine. Les tables viennent se disposer sur des châssis à roulette, on installe en quelques minutes un espace public sur rail. On s’installe pour une translation, les positions varient et offrent diverses configurations. Pierre bouillonne, il fouille dans ses mauvais souvenirs, il nous raconte d’autres bribes de sa vie et finit par envoyer valser les constructions. La fête est finie, on reprend la route !

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16h – Le pont artificier

Nous faisons halte au beau milieu du pont qui traverse l’immense fleuve ferroviaire. Aujourd’hui la ville est coupée en deux, mais les voies ferrées ne sont plus autant utilisées. Les centres de maintenance ont été décentralisés, le Fret ne vit pas ses grandes heures, et si le fleuve venait à se tarir ? On pourrait imaginer une reconquête de ces territoires par la ville ? Pour l’occasion, on a construit une table d’orientation un peu spéciale qui illustre cette vision. Des complices sont prêts à agir dans différents coins du paysage et viennent animer des éléments du tableau réel avec des fumigènes, des explosions ou des vélos à fusées de détresse. Les regards cherchent leur cible dans une succession d’actions en chaînes qui reconnectent virtuellement les deux villes de Saint-Pierre-des-Corps.

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17h15 – Les tas de terre

En passant devant le Point H^ut, des corps sont plantés là, parmi les débris de chantier. A l’époque gallo-romaine, les morts de la ville de Tours étaient brûlés à l’Est de la ville, donnant son nom à Saint-Pierre-des-Corps. On raconte que lors d’une crue, l’un des cimetières déménagé à cause de la construction de l’autoroute avait vu tous ses hôtes s’enfuir. Sombre référence.

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18h – Le Point H^ut

A 18h, nous avons invité du monde pour une restitution du travail. L’épopée se termine sur un format de représentation. L’équipe entre par la nouvelle porte d’entrée du bâtiment en chantier. Après une mise en place, la machine se remet en route pour produire les dernières tables, la construction des tables qu’on a essaimé toute la journée devient une chorégraphie le temps d’une représentation, curieuse dernière étape d’une journée peu ordinaire. Une fois la dernière table sur pied, la machine s’arrête pour de bon. On se retrouve dans la rue centrale pour raconter nos aventures et fêter la fin de cette expérience. Tout s’est déroulé comme prévu, tout le monde est bien fatigué, on est sur la route depuis 7 heures, la pression retombe.

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UNE TENTATIVE D’HYBRIDATION

Certains retiendrons les faits réels, d’autres la fiction. Certains retiendront les aménagements, d’autres les spectacles. Certains retiendront l’outil urbain, d’autres les arts de la rue. La forme de notre production a plusieurs visages, signe de notre travail collectif et de notre tentative d’hybridation de deux univers. On pourrait continuer à développer ce premier essai en développant les projets d’aménagement avec des constructions plus pérennes, en travaillant sur la cohérence du récit vis-à-vis de la promenade, sur la façon dont on peut embarquer un public dans un récit collectif, en répétant ce genre d’événement, en transformant la réappropriation des espaces publics en un moment convivial, poétique, spectaculaire, spontané. On pourrait imaginer rétrécir encore le pont entre les arts de la rue et l’urbanisme. Affaire à suivre, nous sommes ouverts à de futures collaborations !

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Remerciements

Merci à toutes les équipes qui nous ont invité pour cette résidence : La FAI-AR, le pOlau, la compagnie OFF, l’agence Construire. Merci à tous les apprentis de la FAI-AR pour avoir joué le jeu jusqu’au bout. Merci à tous les acteurs du territoire qui sont venu enrichir notre recherche, aux habitants qui on participé ou assisté aux essais et à la grande épopée. Merci à Bérangère Magaud, collaboratrice régulière du collectif qui nous a rejoint pour l’occasion.

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