Reprise de contact

Février 2017, retour à Cavaillon (Vaucluse), dans la cité du Dr Ayme. Nos amis du Maquis ont continué à animer le jardin et mobiliser les habitants autour de la réappropriation des ses espaces. C’est l’heure du bilan. Ces derniers mois, Fanny et Maud on fait un porte à porte, et aujourd’hui, c’est rendez vous public dans le jardin pour la restitution et se mettre d’accord sur la suite.

Globalement, les retours des habitants sont positifs, notamment sur le jardin et ce qui s’y passe depuis que le Maquis est dans la place. Un petit chantier est programmé pour le printemps. L’occasion de combler les manques. Faire ce qu’on a pas pu faire l’année dernière, notamment une grande table et des assises en vis-à-vis…
Spontanément, une manif s’organise. Pas besoin d’envoyer les CRS pour les contenir, nous entamons directement les négociations. Les revendications ? « Vous voulez une cabane ? Euh je sais pas si on pourra tout faire mais on va y réfléchir… Ok pas de problème. Attendez, en fait « une cabane » ça fait peur à la mairie, on appellera ça une petite pergola d’accord ? Comment ça elle est nulle ma cabane ? Bah oui, il n’y a pas de murs, mais tu pourras en rajouter après si tu veux. En tissus ou en carton par exemple, avec des trucs plus léger. Mais si, je te jure ça va être bien ! »

 

Je peux t’aider ?

Fin mai, de retour du Havre, on s’est donc retrouvé avec les copains pour ce deuxième chantier. Nous avons commencé par un premier rendez-vous avec Georges, de l’ONF, dans la forêt de cèdre du Lubéron, pour récupérer quelques troncs qui serviront de base à nos nouvelles constructions, en mode radeau.

Nous avons décidé de condenser les constructions en trois îlots qui répondent et prolongent l’aménagement commencé l’année dernière. Au programme : un îlot table et banc, un banc et transat, et le fameux pergola et terrasse. (dessins réalisés à postériori)

Les enfants et la chaleur sont au rendez-vous. Nous sommes attendus. Pendant trois jours, c’est la folie, nous sommes nourris tous les midi par les voisins, couscous et tajines tombent littéralement des fenêtres. Même quelques adultes et parents viennent nous filer un coup de main. Un vieux coffreur marocain, qui habite juste au dessus, nous aide à entailler proprement les troncs en nous expliquant les rudiments du métier.

Un après midi, un monde parallèle s’est ouvert à côté de nous : des artistes locaux sont venus pousser la chansonnette et tourner un clip juste à côté du jardin. Visiblement, les enfants qui jouent et qui bricolent tous ensemble avec les mamans et le goûter, c’était pas l’ambiance recherchée. Ils ont dû restreindre leur cadrage au hall d’entrée. Nous apparaissons quand même une demie seconde dans le fond.

Le chantier se clôture par un concours de sciage pour araser les lambourdes du grand module. Les filles l’emportent haut la main. Nous finissons autour d’un banquet gargantuesque préparé in situ sur la nouvelle cuisine mobile du Maquis. Et avant de partir, nous avons même droit à une petite lettre d’amour.

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