Il était une fois
un village riche de ses habitants,
vivants de la bonté et de la grâce
dont l’eau a soudainement disparu.
Une personne courageuse est venue les voir et a dit
« Moi j’irai ramener l’eau, quitte à mourir ! ».
Il a préparé sa monture, y a installé plusieurs bidons
puis est parti corps et âme à la recherche de l’eau.
Ainsi commence l’histoire de Djinn Lazrag comme la raconte Hasnaia, grand mère compteuse habitante de Nefta. Cette histoire c’est le fruit de notre rencontre avec le collectif El Warcha de Tunis, et un groupe de jeunes de Nefta. C’est un projet qui s’écrit sur trois ans, trois résidences sur place pour imaginer et activer un espace d’expression, de création et de rencontre avec des jeunes de cette ville oasis, aux portes du désert.
Cette première résidence a donné lieu à la réalisation d’un teaser, prétexte à se rencontrer, se raconter des histoires et se rassembler pour construire et mettre en scène des récits.
Plusieurs sujets se croisent et se mêlent.
On apprend la construction traditionnelle de mobilier en sig (tige de feuille de palmier). On joue avec les codes des marchands de carburant, on fait rouler nos installations sur les petites motos qui sont ici omniprésentes et sont les seuls véhicules motorisés à sillonner les petites rues sinueuses de la médina.
C’est la saison des dates, la plupart des jeunes travaillent à la récolte (acrobatique) et les femmes invisibles, au tri fastidieux. C’est un business international qui nécessite de forer de plus en plus profond pour puiser l’eau vitale dans la nappe fossile. Dans Nefta, la ville oasis, les sources sont taries.
Cette ville est éminemment sacrée. Dans les walli (sanctuaires) on joue la musique soufi. Où la danse libère l’âme, où le lâcher prise de l’esprit libère le corps ?
Histoire en cours…