Du 4 au 22 février et du 25 mars au 13 avril 2013, le Collectif Etc répondu à l’appel à résidences d’architectes en milieu rural organisé par la Maison de l’architecture de Basse-normandie, et s’est installé pour six semaines à Mortain, dans la Manche.

Dans la continuité des expériences menées dans les communes de Ceton (61) et de Graignes-Mesnil Angot (50) en 2011, la maison de l’architecture de Basse-Normandie a poursuivi la mise en oeuvre de résidences d’architectes en milieu rural, un projet pilote au niveau national. Chaque année deux communes rurales de Basse-Normandie accueillent des équipes d’architectes, dans le but de croiser leurs regards avec ceux des habitants, d’impulser une dynamique à travers des ateliers de création et des débats et de réfléchir collectivement sur le devenir de cette commune.

Cette année, en partenariat avec la cité scolaire Robert de Mortain, la commune s’est portée candidate et a accueilli notre équipe pendant six semaines.

Mortain _ Collectif EtcNotre mission était de partir à la rencontre du territoire, de ses habitants et usagers, d’en proposer une lecture et de la partager. Ce n’était pas une mission d’étude ou d’aménagement mais vraiment une mission culturelle et pédagogique. Il était d’avantage question de faire émerger des questionnements liés aux enjeux propres aux communes rurales, tout en se confrontant à la réalité : en vivant sur place et en menant des actions visibles qui permettent l’échange et la rencontre.

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Etre en résidence à Mortain c’est tout d’abord s’y installer, pour y vivre et y travailler. Nous avons été accueillis par la cité scolaire où nous disposions d’un local de travail et d’un logement.

La résidence s’est déroulée en deux phases. Du 4 au 23 février, nous avons effectuer une première phase d’observations et de rencontres tout en vivant là. Nous avons rencontré certains habitants et acteurs de la vie locale, découvert les lieux dans et autour de Mortain avec l’intention de créer par la suite un court-métrage qui mêlerait notre regard et des visions dont on a pu nous faire part. Nous avons travaillé avec la cité scolaire qui comprend un lycée et un collège, chose rare pour une commune de 1700 habitants ! Les ateliers pédagogiques que nous avions mis en place avec certaines classes étaient un moyen d’échanger nos savoirs-faire et moyens de représentation pour réfléchir à l’architecture et à la ville et de recueillir leurs idées, leur créativité et leur connaissance de Mortain et ses environs.

 

Des ateliers pédagogiques ont été mis en place avec certaines classes, une occasion de partager nos méthodes de représentation architecturales et urbaines mais surtout, pour recueillir leurs idées créatives ainsi que leurs connaissances de Mortain et de ses environs. Un blog de travail (directmortain.tumblr.com) a été tenu à jour au fil des ateliers et des découvertes. Les premières rencontres ont eu lieu, les premiers plans tournés, les premiers morceaux et premiers sons enregistrés. Nous ne savions pas encore ce que nous allions en faire, mais ils étaient notre matière première pour penser à la suite de la résidence.

Un mois plus tard, du 25 mars au 13 avril, nous sommes revenus à Mortain pour trois semaines principalement dédiées au tournage du court-métrage. Pour cette deuxième phase nous nous sommes installés dans la Grande rue, chez « Camille Boutique » : un de ces commerces qui ferme, faute de repreneur, comme beaucoups d’autres dans le centre ville. Y travailler nous a permis de rencontrer plus facilement et spontanément les Mortainais et d’échanger avec eux sur le projet. C’était aussi une occasion de (re)créer des liens entre la cité scolaire et le centre ville, lors d’ateliers avec les élèves. Nous y avons également convié les Mortainais pour un table ronde (voire plus bas), pour la restitution de la résidence et la projection du court-métrage. Le simple fait d’occuper un tel local a posé en soi beaucoup de questions sur l’avenir du centre ville et a suscité beaucoup d’intérêts auprès des acteurs associatifs locaux, notamment culturels.

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COLLECTIFETC_CAMEMBERTETSCIENCEFICTION-03Atelier science-fiction:
Nous avons proposé aux seconde et première-terminale option arts-plastiques d’imaginer Mortain dans un futur lointain et de retranscrire cette vision sous forme d’affiche de cinéma mettant en scène la ville. C’était une première occasion pour nous de récolter leurs visions de la ville de son évolution possible. Les productions ont ensuite été affichées dans l’espace public de Mortain : le lycée a commencé à investir la ville ! En parallèle de l’atelier nous avons organisé (avec ces mêmes élèves) une visite de certains lieux emblématiques de Mortain, à la fois pour les sensibiliser à la richesse de l’histoire et du patrimoine local, et s’interroger sur le devenir de ces lieux.

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Atelier d’urbanisme:
Ensuite, c’est dans une classe d’histoire-géographie que nous avons rencontré les élèves de 5e, pour un atelier de projet sur le futur de Mortain. Dans un premier temps un état des lieux a été fait avec eux pour se rendre compte de ce qui existe déjà à Mortain et pourquoi (histoire, ressources, équipements, activités, transports…), puis ils devaient ensuite se projeter dans un avenir avec moins de voitures, d’autres moyens de transports, d’autres énergies et d’autres dynamiques. Les élèves étaient répartis en groupes suivant différentes spécialités : habitat, transport, équipement, économie, environnement et patrimoine. Les réflexions par groupe se sont confrontées pour transformer ensemble le dessin de la ville. Les élèves n’ont pas hésité à installer un téléphérique dans la pente, transformer l’Abbaye Blanche en véritable hôpital associé à un musée, densifier le bourg, mettre un abattoir en plein centre ville, ou encore installer sur la colline éoliennes et hôtels-restaurants panoramiques.

CollectifEtc_CamembertetScienceFiction_Ateliers_800_05.jpgLa table ronde:
Organisée dans le cadre du mois de l’architecture, une table ronde sur le thème de «la participation en milieu rural» nous a permis d’échanger sur des expériences de re-dynamisation de centre-bourgs, qui ont été menées dans les communes de Pré-en-Pail par le Collectif 2-4, ou dans la commune de Châteldon en Auvergne par le Collectif etc.

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Atelier fresque maquette:
Encore dans le cadre du mois de l’architecture, nous avons ouvert notre atelier aux passants et aux élèves de 5e. En commençant avec nous la réalisation de la maquette de Mortain, qui a servi par la suite au tournage, ils en ont profité pour proposer des nouvelles vitrines et nouveaux usages dans le bourg. Avec les élèves de 5eB, nous avons continué la fresque, avec cette fois-ci l’objectif de représenter Mortain et quelques villages qui l’entourent. Des visuels de bâtiments typiques avaient été préparés ainsi que les dessins de façades par une autre classe de 5ème : cette maquette sert notamment de vue de Mortain et de son environnement, comme plan final et générique du court métrage.

CollectifEtc_CamembertetScienceFiction_Ateliers_800_01Atelier tournage:
L’atelier tournage s’est déroulé en deux temps avec les élèves en option arts plastiques du lycée. Par groupe, l’objectif était de prendre en charge une scène du court-métrage, réfléchir à une façon de la filmer, avec quels plans, quelle mise en scène, quel cadrage, quelle lumière… en faire le story-board, le casting, et partir en tournage ! Certaines scènes ont été conservées telles quelles pour le court-métrage, d’autres ont servi à expérimenter des alternatives et d’alimenter les discussions à propos du scénario.

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A travers ces ateliers avec les scolaires, aussi par le biais de visites et de multiples rencontres organisées ou informelles, nos trois premières semaines en immersion nous ont permis d’avoir une vision et quelques explications sur la situation de Mortain, que nous partagions régulièrement sur notre blog :

Centre du comté du temps de Robert de Mortain, chef lieu de district puis d’arrondissement, aujourd’hui chef lieu de canton, sous préfecture jusqu’en 1927, cœur du Mortainais … Mortain est une ville qui a hérité de nombreux équipements, de services, d’administrations (un ancien Palais de justice, deux collèges et un lycée, un hôpital, une bibliothèque, la maison de retraite, le cinéma, etc. ), et d’une certaine image de bourgeoisie, de noblesse. La reconstruction de l’après guerre, puis l’arrivée de la coopérative ACOME dans les années 70 ont contribué à l’agrandissement de la ville, qui a accueilli jusqu’à 3 500 habitants. Bien qu’aujourd’hui elle ne soit plus administrativement une ville (moins de 2000 habitants), cette image de ville peine à s’estomper. Mortain n’est pas toujours bien perçue dans les alentours car elle évoque l’autorité administrative, qui se soucierait peu du monde agricole qui l’entoure. La ville profite d’un cadre naturel assez exceptionnel : perchée sur ses rochers, elle est peu étendue, et offre de belles vues sur le bocage et le paysage au loin (parfois même jusqu’au Mont Saint Michel). On y vient aussi pour ses cascades et ses rochers d’escalade, situés à dix minutes à pied de la Grande rue. La situation géographique de Mortain présente donc un fort potentiel pour un cadre de vie de qualité, entre ville et campagne. Et pourtant, pour de nombreuses raisons, la ville n’attire aujourd’hui plus assez de nouveaux habitants ; de nombreux commerces tendent à fermer ; et malgré l’offre d’activités et de services disponibles on nous répète, dans la Cité Scolaire en particulier, qu’« il n’y a rien à faire ici ».

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Les situations que l’on peut créer en s’installant dans des lieux et y tourner une scène peuvent révéler à ceux qui y ont participé (ou simplement y assisté) de nouvelles réalités que celles qu’ils auraient pu voir auparavant. Donner une vision sensible d’un paysage, c’est aussi le transformer temporairement, amener le spectateur à le redécouvrir sous un autre jour et à l’observer autrement. Ce paysage est changé, transformé, du moins son image, et le spectateur peut en avoir une nouvelle lecture, parfois renforcer une interprétation qu’il avait déjà, ou la nuancer, l’interroger, la contredire. Ces transformations temporaires provoquent des discussions, ou font émerger des envies : finalement, c’est le temps d’action autour du tournage, puis celui de la restitution, qui devient l’objectif du film. L’objet du court-métrage devient alors un prétexte à parler du territoire, à une implication citoyenne, à du débat et à la réflexion, ce qui importe peut-être plus que le résultat lui-même.

Ainsi le court-métrage ne parle pas directement d’architecture, de patrimoine ou de développement urbain, mais il se sert du bâti comme cadre autant dans le produit final que dans le processus de création pour parler du devenir d’une ville autrement, d’autres façons d’y habiter et d’y vivre.

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« C’est un film à la fois très réaliste et complètement surréaliste ». Une vue d’aujourd’hui qui parlerait de demain. Une ville en noir et blanc mais un village avec des couleurs.
Les plumes des jours, un clin d’œil à notre maître Boris Vian. Parler du quotidien, des différents temps qui rythment nos jours, du matin au soir. Raconter des poules, ces nouveaux animaux de compagnie qui auraient remplacé les chihuahua. Imaginer un exode urbain, une campagne qui reviendrait coloniser les villes, les stations-essences et les fast-foods.
C’est un portrait d’une journée à Mortain, d’un matin à un soir, une lecture à plusieurs voix du territoire.  » C’est l’histoire d’une ville qui a plein d’histoires, mais qui va s’en inventer encore plein d’autres. C’est une histoire d’ouverture, de dérives et d’envol, de camembert et de Science-fiction… « 

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Les acteurs sont des gens rencontrés là (dans la rue, à la cité scolaire, chez Camille Boutique, dans leurs propres commerces ou logements) ; les situations ont souvent été vécues ou racontées par d’autres ; la bande son composée à partir d’enregistrements locaux, (école de musique, groupes et orchestres locaux, ambiances sonores) ; une production que nous avons choisie comme représentative de Mortain et de sa région : ce sont les règles du jeu pour mieux parler d’ici, et faire ressortir par la suite des problématiques plus globales. Et même les effets spéciaux sont home-made : merci à Kevin, lycéen passionné qui est l’auteur des enseignes des boutiques du futur, et des publicités pour le kebab !

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7:00 Habiter Mortain, ville ou village ?CollectifEtc_CamembertetScienceFiction_Sequences_200_04
Le principal trait de Mortain que nous avons choisi de représenter à travers tout ce court-métrage, ce visage à la fois réel et rêvé, est celui d’une ville & village, entre urbain & rural, avec ses pleins & vides. Une histoire de contrastes à tous les sens du terme ! Et par cette première partie, la question d’habiter, dans un centre-ville de campagne. Deux générations voisines, l’une s’éveille dans un logement collectif avec vue sur paysage rural, l’autre dans une petite maison typique, entourée de trois routes.
Cette séquence fait aussi écho à une réflexion plus large sur l’image que nous pouvons avoir d’un habitat rural : isolé entre deux champs, avec un jardin attenant et des stationnements à ne plus savoir qu’en faire. Or cette image n’est pas représentative de toute une offre d’habitat qui rencontre aujourd’hui certaines difficultés à attirer de nouveaux habitants : les centres-bourgs, les centres-villes, les down-town. C’est avoir des voisins proches, des commerces de proximité, c’est se garer un peu plus loin que sur le pas de sa porte, c’est aménager quelques jardinières sur son trottoir, c’est habiter la ville. Et la campagne, en même temps !
De plus, le cas particulier de Mortain s’appuie encore un peu plus sur ce double visage ville-village : Mortain est un village qui double sa population entre neuf et dix huit heures chaque jour, grâce aux écoles, collèges, lycées, hôpital, et la SCOP de l’ACOME. C’est donc administrativement un village la nuit, et une ville le jour.

8:00 Les migrations quotidiennes : vivre à Mortain sans y habiter ?CollectifEtc_CamembertetScienceFiction_Sequences_200_03
Ces migrations quotidiennes, ce ballet de bus, voitures, étudiants, orchestré au rythme de la sonnerie des classes, sont un spectacle à observer matin ou soir. On afflue de tous les villages alentours, et même de plus loin. Tous ces gens vivent donc à Mortain chaque jour, sans y habiter. Ils sortent généralement peu de la cité scolaire, de leur entreprise … et ne se sentent peu concernés par la vie mortainaise. Pourtant, même s’ils ne sont pas administrativement des habitants à proprement parler, ils font néanmoins partie de la population mortainaise, et pour certains depuis des années.

10:00 Quel avenir pour les commerces et services de proximité ?CollectifEtc_CamembertetScienceFiction_Sequences_200_02
Dans cette séquence, une nuagerie s’installe à Mortain, à côté d’une nouvelle patinoire et d’un charcutier/tailleur. Ces commerces imaginaires voudraient pointer du doigt de nouvelles stratégies pour re-dynamiser des commerces de centre ville, de la pluri-activité ingénieuse, à l’imagination de nouveaux usages ou besoins locaux …?
Actuellement à Mortain, excepté peut-être banques ou assurances, beaucoup de commerces sont vacants. On se demande alors comment un commerce de proximité rivalise aujourd’hui avec une grande surface installée en périphérie. Pourquoi achète-on encore son pain à la boulangerie ? Pourquoi choisir de soutenir son village et ses commerçants ? Peut-être pour la convivialité, pour les bonnes odeurs, pour les discussions … ou pour une question de produits, de leur qualité et de leur histoire ? Et si l’on mixait davantage les types d’activités dans les centres ? En incluant des activités associatives par exemple, pour soutenir les commerces existants, au lieu de les installer en périphérie.

12:00 Une proximité de la campagne : un atout !CollectifEtc_CamembertetScienceFiction_Sequences_200_01
Mortain se situe dans une région d’élevage, et il n’y a peu de place autour pour l’agriculture, vu le relief environnant. A deux pas la campagne est exceptionnelle avec ses cascades et ses rochers. Elle empêche aussi la ville de trop s’étaler.Le contraste entre ville et campagne est bien marqué, et ces deux mondes sont proches : les moutons dans un champ sont à 10 min du kebab en centre ville. Et si l’on court-circuitait davantage ?
Comment encourager le développement de ces circuits-courts ? Aujourd’hui à Mortain, certains producteurs préfèrent s’adresser aux grandes surfaces, pour des questions pratiques et de normes. Et lorsque nous avons voulu tourner cette scène du supermarché que nous avions imaginé aseptisée et anonyme, nous avons été surpris d’y découvrir une jolie convivialité en ce samedi matin.

16:00 Quelle place pour les piétons à l’heure d’une utilisation excessive de la voiture ?GLOBAL.Image fixe007_200
Les images du télésiège traversant Mortain sont une idée originale donnée par des élèves de cinquième lors d’un atelier. Cette question, de la place des piétons dans la ville, est pour nous au cœur de la mutation des centres-bourgs ruraux, au cœur de la transformation des espaces publics. Aujourd’hui, la voiture occupe une grande place dans nos quotidiens : nous l’empruntons pour nous rendre à notre travail, pour aller faire nos courses (dans les grandes surfaces), même pour faire de petits trajets. Nous les garons généralement devant chez nous, sur des trottoirs, où sur des parkings collectifs. Nous ne nous croisons plus par hasard en passant devant la terrasse d’un café. Nos espaces piétons et publics sont maintenant pensés d’abord pour les voitures !

18:00 Comment ouvrir à un public plus large les loisirs et activités locales ?CollectifEtc_CamembertetScienceFiction_Sequences_200_05

Le centre-ville semble désert alors que dans les coulisses c’est l’effervescence !
Nous avons été étonnés par les avis opposés sur Mortain : il y a l’air de s’y passer beaucoup de choses notamment avec le cinéma, l’école de musique, la danse et toutes les activités sportives, mais on nous répète qu’ «il ne se passe rien». Est-ce un manque de communication, ou des publics qui ne se sentent pas touchés par ces activités ?
Nous avons fait l’expérience en s’installant chez Camille boutique, un commerce récemment fermé sur la Grande rue, de créer une activité avec vitrine sur rue. Les gens s’arrêtaient par curiosité et nous avons rencontré de nombreux passants. La densité des bâtiments dans le centre et le nombre croissant de bâtiments vident offrent ce genre possibilité : que faire avec ce potentiel ?
La forme du centre ville favorise des actions plus urbaines, plus denses, avec des lieux de regroupements, qui permettent la communication directe, et qui rendent visible toute mobilisation.

23:00 Où s’arrêtent les frontières de Mortain ? Et qui sont les Mortainais ?CollectifEtc_CamembertetScienceFiction_Sequences_200_06
Les personnes concernées par ce qui se passe à Mortain ne résident pas forcément à Mortain.
La ville est dépendante de son réseau de villes voisines, et il est important de penser le système politique en lien avec les nouvelles limites d’une urbanisation “diffuse”. Le regroupement des communes va dans ce sens : il permet en effet de mutualiser et de développer des complémentarités entre les villes. Mais à l’échelle locale, que se passe-t-il ? Comment les montages de projets peuvent-ils sortir des huis clos actuels ? Comment impliquer plus largement tous les habitants (de jour et de nuit) de Mortain dans son devenir ?


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Jeudi 11 avril, a été organisée à 18h chez Camille Boutique, la première projection du film, exportée depuis quelques minutes ! S’en est suivi un pot de l’amitié et un moment d’échange sur le film. En effet, nous voulions associer à chaque projection un temps de présentation des thématiques abordées dans le court-métrage, et d’un moment de réflexion et débat.

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CollectifEtc_CamembertetScienceFiction_Restitution_800_02Une exposition présentant la démarche de la résidence, le making of, les axes de réflexions, était affichée sur la vitrine et dans la boutique. A l’intérieur, était installée la maquette de Mortain et de sa région réalisée lors des ateliers avec les écoles. Cette exposition était elle aussi support à discussions informelles avec les présents.

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SAMSUNG CSCL’atelier a également été ouvert au public et aux classes de la cité scolaire toute la journée du vendredi 12 où se sont enchaînés projections et débats. Le samedi 13 au matin, c’était, pour le temps du marché, séances de rattrapage pour les absents de la veille ou les amateurs qui en redemandaient.

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Un énorme merci à Marion Levoir, Aurélia Siméon, et Antony Martz qui nous ont rejoint le temps de cette résidence !

4 Comments

  • Ollagnier Aurélien dit :

    Bien content de revoir Mortain et quelques têtes. Parfois, quand j’y pense, je me demande si tout cela a bien eu lieu. Eh oui ! comme le prouve ce travail qui fixe de bons souvenirs. Le site est d’ailleurs plutôt bien fait.
    Tchô !

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