Jobi Joba ! Fin août début septembre. C’est la rentrée des classes et la fête patronale à Job.
Carton Plein qui travaille depuis quelques années à réactiver le bourg nous a invité à y participer, via la construction d’un kiosque dans le Parc des Mélèzes, grand parc public, héritage d’un ancien sanatorium / aérium, où se passent traditionnellement les festivités.

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Depuis 2018, nos ami.e.s de Carton Plein ont installé leur quartier à Job et Ambert (63) (où ielles partagent les lococotiers avec d’autres gens supeyres.)
Elles y mènent un travail de longue haleine pour redynamiser le bourg de Job, un travail de mémoire, de projection, d’activation, et de fiction…
Parmi les grands espaces vacants de la commune, le Parc des Mélèzes hébergeait un aérium, aujourd’hui désaffecté et abandonné. Un bâtiment a été reconverti en logement, un autre en cours de travaux pour une grande salle des associations… Malgré ces efforts, le nombre et la taille des espaces et bâtiments vacants dans le bourg surpassent les possibilités d’action de la commune. Alors Carton Plein imagine des stratagèmes et des montages originaux pour réenchanter ce village hanté par des géants.
Malgré une lecture confuse de ses limites dû au morcellement historique (maison de retraite, château privé, maison de lotissement, ferme, pâturage..), le parc est public et offre des espaces arborés de qualité et des vues dégagées sur les monts du Livradois voisins.

Tous dehors !

La démarche s’appuie sur l’événement traditionnel de la commune, la fête patronale, et les différentes associations et structures actives pour créer l’émulation collective.
Cette année, ni fête patronale ni festival Bouquine Job. Cause Covid. Mais les différents ateliers coordonnés par Carton Plein sont maintenus. De quoi mettre en commun et croiser un peu les énergies. L’équipe cinéma en résidence d’écriture scénarise « Les grands espaces », Laura et Johnathan en résidence « vieillir vivant » font des lanternes du souvenir à la maison de retraite, les poussins du coq noir font des cabanes et nous aussi, nous construisons une cabane pour le parc.
Sans oublier la gazette d’Hervé qui a permis de tenir la communauté internationale informée tout le long des événements. Un grand plaisir d’œuvrer au sein d’une dynamique collective complexe, multiple, et joyeuse !

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Construire … un kiosque

Le but de notre intervention est de construire quelque chose de pérenne, qui rende la démarche concrète et palpable. Construire donc un petit équipement, une structure accueillante qui aille dans le sens d’une réappropriation du parc. Avec les associations et complices mobilisés par Carton Plein, on arpente, on se concerte.
Un site retient notre attention, un replat en promontoire. Une ancienne dalle pour se poser/ s’ancrer. Visible depuis la partie la plus fréquentée du parc et à l’articulation avec une autre zone qu’on aimerait inciter à explorer.
Ici on pourrait s’y retrouver en groupe, pour manger, boire et danser, faire un grand feu de joie ou un petit barbecue, faire classe dehors, une séance de cinéma en plein air, une agora, un spectacle, l’envie est là mais, quand même c’est bien si on peut s’abriter, il pleut quand même un peu dans le coin et le parc n’offre pas d’abri pour les promeneurs… Qu’à cela ne tienne. ça sera un kiosque !

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Bois d’ici et chaume de genêt

De beaux espaces arborés vous dites ? Oui mais voilà les grands arbres font peur quand ils vieillissent, et au nom d’une nécessité contestable on décide de les faire tomber. Le débat est clos. Le bois est là. Autant en faire quelque chose.
Depuis longtemps nous cherchons (sans toujours y parvenir) à mettre en œuvre des matières plutôt peu transformées avec des filières et des savoir-faire localisés.
En accord avec la mairie, on mobilise un scieur mobile du coin qui va venir débiter sur place les sections nécessaires à la construction du kiosque et à d’autres projets de la commune.
Il y a des chênes, un séquoia géant, des thuyas (géants aussi, thuja plicata, alias cèdre rouge), un pin, des sapins. On nous concède du chêne qu’on utilisera pour le plancher du kiosque, les solives et les appuis sur la dalle, le reste de la charpente sera en sapin.
Petit plus pour l’esprit du projet : le chantier de sciage est un chantier de formation, organisé par france scierie équipement / Ambert, où les stagiaires apprennent à utiliser différentes machines sur différents chantiers.

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Aussi pour la couverture du kiosque nous voulions rester dans des ressources locales et naturelles. Après explorations de diverses techniques traditionnelles nous avons décidé de nous lancer dans l’expérimentation du « chaume de genêt ». Si le chaume est représenté dans les alentours, qu’on trouve encore en couvertures de certaines jasseries des monts du Forez, le chaume de genêt a quasi disparu de la région. D’après nos recherches c’est plus une spécialité de la haute Loire voisine (merci mpf qu’on lit régulièrement depuis nos passages à l’Écomusée d’Alsace). Mais chantier faisant on nous a confirmé que ça se pratiquait ici aussi, en utilisant les jeunes pieds, plutôt au printemps. Les éleveurs luttent pour les défricher et maintenir leurs pâturages ouverts, alors pourquoi ne pas lier l’utile au nécessaire.

On prends quelques libertés par rapport à la tradition. Plutôt que de tresser les gros genêts puis de piquer de plus petits brins dans la trame ainsi constituée, nous disposons le genêt en bottes qui se recouvrent comme des tuiles ou des bardeaux (avec double recouvrement), ce qui nécessitera quand même au final beaucoup de matière et de main d’oeuvre. Merci à toutes les mains qui ont aidé à couper, botteler, ligaturer, poser  cette couverture.
Le genêt travaillé vert devient rapidement brun sombre, conférant au kiosque un petit air de paillote.

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Un grand merci à Carton Plein et à tous leurs complices. Merci à la mairie de Job, à Michel pour la session ping-pong, à Yves, et aux scieurs. À Gérard, Alain, Carole, Yoan et Louis pour les plans genêt et les machines qui coupent. Encore merci à Fanny, Mathieu, Léa, Roxane, Nina, Marc, Hervé, Karine, Cécile, Annaïg, à Alissone, Barbara, Juliette, Jib, Maye, Laura, Jonathan, et tous les copains du Livradois Forez !

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