Entre septembre 2012 et mars 2013, le Collectif Etc s’est installé en résidence à Châteldon, commune du Puy-de-Dome (63), pour mener une étude-action lancée par le Parc naturel regional Livradois-Forez.

0. L'ÉTUDE

L’APPEL À PROJET HABITER AUTREMENT LES CENTRES-BOURGS
Le programme « Habiter autrement les centres-bourgs » est porté par le Conseil général du Puy de Dôme et le Parc naturel régional Livradois-Forez, qui en est également le maître d’ouvrage.

Lauréat d’un appel à projets lancé par la DATAR (Comité de Massif / Massif-Central) «à l’attention des départements et leurs territoires souhaitant construire une offre d’accueil qualifiée», il propose de travailler la question de l’accueil de nouveaux habitants et du maintien des populations existantes dans les petits centres-bourgs ruraux.

Le programme se déroule de septembre 2011 à septembre 2013. Il est financé par l’Etat (DATAR), la Région Auvergne, le Département du Puy-de-Dôme, l’Europe (Leader), le Parc naturel régional Livradois-Forez, les communes et les Communautés de communes associées.

PARTENAIRES

Parallèlement à la baisse de la démographie, les centres-bourgs, pourtant densément bâtis, sont progressivement délaissés depuis les années 70 au profit de logements pavillonnaires dispersés en périphérie de bourg ou dans les campagnes. Ces formes de logement sont couteuses pour les collectivités, énergivores, demandant la création et l’entretien de routes, de réseaux… créant un isolement social et culturel et portant préjudice aux paysages et à la biodiversité. Pourtant, il existe un foncier, du bâti et des réseaux disponibles en centre-bourg, vacants ou en cours de dégradation.

Ce programme porte des enjeux comme l’adaptation des centres anciens aux nouveaux modes de vie, le maintien et l’accueil des populations, la maîtrise et la gestion du foncier, une réflexion transversale sur la notion d’habitat, ou l’amélioration de l’image des centres-bourgs …

Ses objectifs sont d’identifier les freins et leviers au développement de projets en centre-bourg, d’inventer une méthodologie transposable à d’autres bourgs ou d’autres problématiques, de mobiliser les acteurs aussi bien publics que privés, institutionnels et particuliers, de proposer des pistes de projets et micro-projets adaptés à chaque situations et problématiques, et de faciliter le relais avec une mise en œuvre concrète des projets.

Six communes ont été sélectionnées pour accueillir en résidence des équipes d’étudiants et de professionnels pluridisciplinaires au long de ces six mois : Courpière, Saint-Germain-l’Herm, Saint-Dier d’Auvergne, Châteldon, la Monnerie-le-Montel, et Cunlhat.0_COLLECTIFETC_AUPOIL_CHATELDON_02

CHÂTELDON ET LE QUARTIER DE L’OLLIÈRE
C’est dans ce cadre que le Collectif Etc a été missionné par le Parc pour travailler sur le quartier de l’Ollière à Châteldon, une commune située à mi-chemin entre Thiers et Vichy, à environ 50km de Clermont-Ferrand. Chef-lieu de canton, Châteldon est membre de la communauté de communes « Entre Allier et Bois Noirs » depuis sa création le 1er janvier 2010, et membre du Parc naturel régional Livradois-Forez depuis sa création en 1986. Entre la fin de la seconde guerre mondiale et le recensement de 1999, la commune a perdu plus de la moitié de sa population (de 1.900 à 737 habitants). Depuis le recensement de 1999 qui avait enregistré une baisse d’environ 100 habitants, la commune a connu une stabilisation, et même une reprise démographique, pour arriver à 780 habitants en 2012.

Dans les nombreux hameaux que comporte la commune, il n’y a pas ou peu de situation de vacance ou d’habitat dégradé. A l’inverse, le bourg comprend des logements vacants plus nombreux, car ne disposant bien souvent pas de terrain (cour, jardin), ni de garage, avec des pièces sur plusieurs niveaux. Certains propriétaires n’habitant pas la commune se soucient peu du devenir de ces logements parfois hérités, et nécessitant d’importants travaux de mise au niveau de confort attendu aujourd’hui. Cependant, des initiatives de propriétaires privés se développent, compte tenu du prix d’achat souvent modeste de ces maisons de bourg, avec des rénovations destinées à la location. D’une manière générale, les logements locatifs du bourg ne restent pas vacants lorsqu’ils sont convenablement réhabilités. Par ailleurs, compte tenu des caractéristiques géographiques du bourg, il ne reste quasiment aucun terrain constructible, ce qui a été un des facteurs explicatif de la chute démographique. En effet, de jeunes ménages ne trouvant pas de terrains se sont résignés à partir pour construire dans les communes voisines.

Le quartier de l’Ollière, périmètre d’étude retenu, est le quartier de la commune qui compte le plus de logements vacants et dégradés. Mais c’est aussi un quartier central, une entrée de bourg et l’un des deux anciens faubourgs moyenâgeux autour du château. C’est aussi un quartier vivant où les habitants ont souhaités racheter un four à pain communal, le remettre en état et le faire fonctionner avec l’association « Tous à l’Ollière Unis pour le Four ».

 » Reste à faire vivre et à développer l’ambition portée pour Châteldon. La puissance publique ne peut rien sans l’implication de tous. Les habitants doivent devenir des militants de leur centre bourg. »

Tony Bernard, maire de Châteldon.

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NOTRE RÉPONSE : DÉMARCHE ET MÉTHODOLOGIE

Le point de départ de notre étude, c’était de croire en la force des ressources locales présentes ou à révéler. Pour ne rien laisser de côté, nous avons proposé de consacrer un temps pour chaque chose, et de mener notre étude en nous appuyant sur les acteurs et voisins. Croiser, confronter et rassembler les avis et propositions des acteurs, c’est voir émerger pour le quartier de l’Ollière une nouvelle dynamique.

La méthode d’intervention que nous avons proposé d’expérimenter se déroule en sept phases : 1. Installation : commencer par s’installer dans la commune pour y travailler, y vivre et tenir un lieu ouvert à tous. Ce lieu de résidence c’est dans un bâtiment vacant du centre-bourg. 2. Récolte : Puis très vite, rencontrer nos voisins, habitants et acteurs locaux. Sans a priori ni idées préconçues, en cherchant à identifier quels étaient les freins et leviers au dynamisme du centre-bourg de Châteldon. 3. Hypothèses : Ensuite, s’arrêter et prendre le temps de faire émerger des hypothèses de ces multiples discussions. Après synthèse, voir se dessiner une série de projets potentiels, réalisables à plus ou moins long terme. Des possibles rêvés, concrétisables à condition qu’ils soient relayés, certes par la collectivité, mais aussi par des citoyens et groupes locaux motivés. 4. Activation : Et reprendre en fanfare ! Au cours d’une semaine festive, présenter à tous ces idées nées de chacun. Inviter les châteldonnais à réagir sur l’ensemble des hypothèses proposées. Et pour cela, rien de mieux que d’en tester grandeur nature ! 5. Aiguillage : Que faire maintenant ? C’est l’objet de ce 5ème temps : faire le bilan de toutes les propositions et toutes les réactions qu’elles ont pu provoquer. Ce fut le moment de choisir collectivement quels projets développer pour la suite. 6. Développement : Puis passer à l’action : développer les projets sélectionnés. Des groupes de travail sont définis pour travailler à la réalisation ou la mise en place d’un certain nombre de projets, chantiers, et dossiers stratégiques. 7. Restitution : La fin de l’étude fut marquée par une restitution publique de notre travail, le 4 mars, et par la publication d’un livre. L’objectif : faire que ces dynamiques amorcées ne s’éteignent pas dès notre départ. Transmettre les projets aux porteurs pour assurer la continuité de la démarche.

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AU P.O.I.L. : PROJETS POUR L’OLLIÈRE ET IDÉES LOCALES
Encore itinérants après notre Détour de France, c’est intrigués que nous avons défait nos sacs à dos au 4 de la place Jean-Jaurès, pour six mois. La commune nous a ouvert les portes de l’ancien bar-restaurant  » chez Hélène  » , fermé depuis des années. Après quelques jours de nettoyage, peinture, bricolage de mobilier et quelques trajets vers Emmaüs, nous avons commencé à nous sentir chez nous. Deux espaces de travail, cinq chambres, une salle de bain, un atelier, une cour et un grenier… Lorsqu’il a fallu trouver un nom à ce nouveau local qu’on inaugurait le 15 septembre, nous avons eu envie de faire un clin d’oeil à cette fameuse association de l’Ollière dont nous avons parlé précédemment : la T.O.U.F. (Tous à l’Ollière Unis pour le Four), qui entretient et fait marcher un four à pain ancestral. Acronyme quand tu nous tiens, nous voilà nommés au P.O.I.L. : Projets pour l’Ollière et Idées Locales !

En parallèle de notre installation, nous avons ouvert un site au-poil.org qui nous aura permis de diffuser tout au long de l’étude nos avancées.

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UN LIEU DE TRAVAIL
Le P.O.I.L. est avant tout un atelier d’urbanisme et de micro-projets pour le temps de l’étude, au coeur du centre-bourg et de ses habitants. C’est le quartier général des différents ateliers et interventions in situ, et le camp de base des réfexions et du montage des projets. Les différents espaces du P.O.I.L. nous permettent d’allier travail d’étude, travaux manuels et permanence d’ouverture au public, avec un atelier et des espaces de stockage du matériel, un grand bureau, des espaces de réunion, d’exposition et d’accueil du public.

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UN LIEU D’ACCUEIL ET D’EXPOSITION
Notre étude s’est basée avant tout sur les rencontres avec les gens qui vivent, pratiquent et façonnent ce territoire, que nous ne connaissions pas avant de nous installer. Ce lieu ouvert, c’était important pour nous. C’était conserver l’espace rez-de-chaussée du restaurant comme un lieu d’accueil chaleureux, passer derrière le bar et offrir le café. Chacun sait qu’il peut être reçu, poser des questions et chercher des réponses, au quotidien ou lors d’occasions particulières. Et nous aussi, avions beaucoup de questions à poser. Alors laisser la porte ouverte, c’était aussi une façon de ne pas choisir ceux qui allaient nous renseigner, mais de laisser le hasard faire les choses. Une rencontre est toujours plus riche quand elle arrive sans prévenir.

Et tout au long de notre étude, nous avons veillé à rendre lisible l’avancement de nos recherches, présenter le programme de nos actions, nos pistes de réflexions. Au n°4 place Jean Jaurès – là où l’on trouvait l’ancien bar-restaurant – se situait le lieu où notre travail était exposé, son déroulé et son avancement, les projets potentiels et leurs développements.

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UN LIEU DE VIE
Vous l’aurez deviné, le P.O.I.L. est aussi un lieu de vie puisque nous y avons habité pour le temps de l’étude. On ne s’est pas immergé dans les moeurs châteldonnaises à mi-temps : on a aimé y passer soirs et weekends, rendre plus floue la frontière entre travail et temps privé. Nous avons pris possession de l’ancienne cuisine du bar-restaurant, déballé nos valises dans les chambres à l’étage, posé nos posters aux murs et, le soir venu, les espaces de travail se transforment en salon ou en salle de cinéma.

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Les solutions existent, les idées aussi : allons les chercher ! La phase de récolte consistait à aller à la rencontre des usagers du centre-bourg, à enclencher discussions et réflexions, et à noter, lister, enregistrer, compiler les idées et les propositions de chacun. Nous avons voulu rencontrer tous les acteurs du centre-bourg : des habitants, mais aussi des visiteurs, travailleurs, agents immobiliers, sociologues, touristes, randonneurs,indépendants, retraités, grands ou petits, désabusés ou enthousiastes…

Parce que le commerçant ne rencontre pas les mêmes difficultés et n’a pas les mêmes projets que le jeune couple qui cherche à s’installer, nous avons essayé de balayer la diversité des personnes concernées par la question de la redynamisation du centre-bourg. Nous avons défini huit catégories d’acteurs concernés à rencontrer, pour recueillir et recouper un maximum de points de vue, et aborder le plus de thématiques possibles. Les multiples rencontres ont été effectuées sur plus d’un mois, par différents membres du Collectif. Ces échanges se sont faits soit de manière formelle (prise de rendez-vous, invitation), soit de manière informelle : dans la rue, chez les gens, autour d’un verre, ou quand quelqu’un s’invitait naturellement chez nous…

Bien sûr, ces rencontres ne sont pas exhaustives et nous n’avons pas pu rencontrer et discuter avec tout le monde. Mais nous avons pu aborder un nombre de questions et de points qui sont susceptibles de toucher et d’intéresser l’ensemble des habitants. C’est l’intérêt de cette récolte, pour que chacun puisse retrouver un sujet qui le concerne dans les hypothèses de projet formulées par la suite. Sans a priori ni idées préconçues, nous avons abordé au cours de nos discussions des thématiques diverses : des questions de patrimoine, d’immobilier, d’espace public, mais aussi de tourisme, d’économie, de transports et de communication… Et même si nos sujets de conversation avaient pour départ des questions relatives à l’Ollière, c’est au delà de ses frontières qu’on trouvait souvent quelques réponses.

Par ailleurs, ces rencontres et d’échanges ont été complétés par un travail plus classique de relevés de terrain, d’analyses des données cartographiques et cadastrales.

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3. LES HYPOTHESES

Les propos et idées recueillis pendant la phase de récolte ont permis de constituer un important réservoir d’informations. On avait pris grand soin de tout garder, même les idées de projet les plus farfelues. On avait là largement assez d’indices pour choisir des pistes à explorer. Ces pistes sont des « hypothèses de projets ». Nous en avons fait émerger un grand nombre, et nous avons proposé de les organiser autour de plusieurs grands axes. Aucun projet parachuté ! L’intérêt de ce travail est de préserver un lien entre les rencontres effectuées et les projets que l’on propose.

Nous avons tourné et retourné les éléments collectés lors de nos rencontres avec les acteurs de Châteldon pour en faire ressortir une quarantaine d’hypothèses de projets, liste non exhaustive mais qui balaye une bonne diversité de thématiques et d’échelles de projets.

Après de nombreuses tentatives, nous avons décidé de les ranger par catégories. Onze familles de projets se sont alors dessinées. Ces axes de projets peuvent fonctionner comme des lignes directrices, des objectifs majeurs qui participent tous au dynamisme du centre-bourg.

Onze familles de projets se sont distinguées :
– Co-fabriquer nos espaces publics
– Jardiner en centre-bourg
– Établir une stratégie foncière et immobilière
– Accompagner les projets architecturaux de chacun
– Développer activités économiques et services
– Faciliter les mobilités
– Vers une reconquête des territoires forestiers
– Valoriser les cheminements dans la commune
– Redécouvrir les trésors cachés de Châteldon
– Accueillir les visiteurs
– Des outils de communication

Et comment mettre côte à côte des projets aussi différents que «Mettre en place un circuit court pour l’eau de Châteldon » et «Aménager des sentiers autour du château» ? La réponse que nous avons trouvée est de donner un cadre commun à tous les projets, aussi divers soient-ils. C’est une fiche-projet qui est composée de façon à se poser toutes les questions nécessaires à la mise en œuvre du projet en question. Elles sont aujourd’hui toutes consultables sur le site au-poil.org

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Ces onze axes recouvrent des domaines très variés, parce que «habiter» dans un bourg ce n’est pas simplement y avoir son logement, mais c’est aussi et surtout avoir un cadre de vie, une vie de village, profiter de ses commerces et services, des activités possibles…

4. ACTIVATION

Après avoir pris le temps d’explorer ces onze axes et la quarantaine d’hypothèses de projets, nous avons voulu retourner dans les rues du centre-bourg ; mais cette fois-ci en faisant du bruit, en interpellant le passant, en alpagant le chaland… C’était la semaine d’activation. Une semaine pour présenter l’avancée de notre travail à tous les Châteldonnais, par une exposition dans nos locaux au P.O.I.L., et pour expérimenter et tester plusieurs de ces projets, à travers des journées «étude-action» qui rythmaient la semaine.

UNE EXPOSITION DES PROJETS PRÊTS À PORTER

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ACTIVATION : LES JOURNÉES ÉTUDE-ACTION
Pendant la semaine, au travers de journées étude-action, nous avons pu explorer les thématiques générales et spécifiques des projets. Chaque journée permettait de mettre en lumière les freins et leviers au développement de certains projet, ainsi que les porteurs de projet existants ou potentiels. Rien de mieux que d’expérimenter dans des conditions réelles, pour voir des choses qui, sinon, resteraient invisibles sur le papier ! Chaque jour, un «outil exploratoire» de projet est développé : la visite, la randonnée, le projet architectural, le marché, le chantier, la maquette. Des activités qui nous ont permis d’approfondir et de tester une sélection de projets. Choisis en fonction de leur popularité, de leur pertinence vis-à-vis du programme «Habiter autrement les centres-bourgs» ou tout simplement en fonction des opportunités qu’ils offraient, les projets ont pu être testés, questionnés et discutés. Ces journées à thème ont permis à chacun de choisir le jour qui lui convenait, en fonction de sa disponibilité mais surtout par rapport à ses centres d’intérêt.

Lundi 5 novembre: VISITE
Consacrée à la découverte de Châteldon, la journée du lundi 5 novembre est née de la volonté de valoriser le patrimoine bâti et paysager du centre-bourg, pour les visiteurs mais aussi pour les habitants. L’été, la mairie propose des parcours commentés dans le village. Mais cette offre d’accueil est peu diffusée et les demandes baissent chaque année. Un guide de visite sous forme de dépliant est à disposition pour les visiteurs à la mairie mais aucune signalétique ne se retrouve sur les points d’intérêts du village. Il arrive souvent que des gens de passage se retrouvent sans aucune information sur le village, passant ainsi à côté de belles histoires. Lors de cette journée, deux guides-habitants déjà expérimentés ont proposé une visite commentée du centre-bourg. Le public les a suivis dans les ruelles du village, parcours agrémenté de pauses historiques et anecdotes locales. Ce fut aussi l’occasion de remarquer de nouveaux panneaux informatifs, fabriqués pour l’occasion. Mis en place pour quelques mois, ils permettent de poser la question de la signalétique aujourd’hui inexistante dans le village.

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Mardi 6 novembre : RANDONNÉE
La journée s’est organisée autour de la randonnée hebdomadaire de l’association “Châteldon Loisirs et Détente”. Ce fut l’occasion de faire une balade-recherche-action, alliant plaisir de la promenade et partage de connaissances entre le Collectif Etc et les randonneurs de l’association, qui connaissent parfaitement les environs du bourg. La randonnée fut donc ponctuée de temps de discussion (aux points de vue, sur les lieux d’interventions passées et futures de l’association…) et agrémentée d’anecdotes des habitants-randonneurs, d’idées d’interventions et de pistes de projets. Le parcours a débuté dans le centre-bourg, et continué dans le quartier de l’Ollière par un chemin oublié, petit passage de desserte des jardins du coteau, défriché et balisé par le Collectif pour l’occasion. Puis nous avons pris de la hauteur sur le bourg en passant par le chemin des Chevrettes ré-ouvert par l’association, et poursuivi par le chemin du Vécou, sur le coteau, autrefois extension agricole du village et aujourd’hui territoire forestier en grande partie délaissé. L’après-midi fut clôturée par le traditionnel goûter des marcheurs qui s’est tenu Au P.O.I.L., devant l’exposition des projets et autour de la maquette.

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Mercredi 7 novembre : PROJET ARCHITECTURAL
La situation de l’immobilier dans l’Ollière est caractéristique d’une situation commune à Châteldon, mais aussi dans de nombreux centre-bourgs historiques. En consacrant une journée à la question du bâti de l’Ollière, le Collectif Etc a pu explorer plusieurs problématiques de l’étude, et en particulier :
– Le potentiel de mutation du bâti, en vue de l’installation de nouveaux habitants : des architectes ont travaillé à l’installation de familles types dans des maisons vacantes de l’Ollière. Cet atelier était l’occasion de déceler les freins et les leviers à l’installation de familles: budget, typologies, cadre de vie…
– La mise en valeur de l’aide et du conseil aux projets particuliers, avec la participation de l’ADIL, du CAUE, du Parc et de la Mairie : parce que la réussite des projets individuels, leur qualité et leur adéquation au contexte, participe de la réussite du projet collectif de redynamisation du centre-bourg.

Enfin, cette journée a aussi été l’occasion de présenter notre démarche aux différents professionnels présents et de déterminer avec eux les pistes à suivre.

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Jeudi 8 novembre : JOUR DE MARCHÉ
Le collectif a expérimenté la mise en place exceptionnelle d’un marché, une sorte de prototype. Il s’agissait d’accueillir ce marché dans des conditions conviviales et confortables. Au menu : fromage, vin, truites et saucisses. Le Collectif Etc animait en parallèle un stand de vin chaud et des discussions autour de la grande maquette de l’Ollière. Les châteldonnais ont répondu présent et sont venus en nombre pour donner sa chance à ce projet de marché.

En parallèle du marché, une table ronde a été organisée avec les commerçants de Châteldon, la mairie et les chargés de projets du Parc invités pour l’occasion. Il a été question du marché, évidemment, mais aussi du commerce à Châteldon. Comment on pourrait donner envie de s’installer comme commerçant à Châteldon ? Comment accueille-t-on les nouveaux commerçants ? Le cours des discussions laissait penser qu’il est temps de relancer un dialogue entre les commerçants et de se réunir autour de projets communs.

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Vendredi 9 novembre : CHANTIER
Le chantier s’est déroulé devant le four à pain de la T.O.U.F. (Tous à l’Ollière Unis pour le Four), une association du quartier de l’Ollière. Récemment la façade du four a été rénovée, et son inauguration était prévue pour la fin de la semaine. Le Collectif a profité de l’occasion, en collaboration avec la mairie et la TOUF pour investir le terrain face au four : environ 50 m² délaissés entouré de murs en ruines. L’association utilise ce terrain pour accéder au four mais aussi dans le cadre d’évènements réguliers comme la vente de pains une fois par mois.

Deux membres du Collectif ont passé la semaine avec les services techniques municipaux à préparer et amorcer la transformation collective de la friche en face du four à pain. Le vendredi, c’était chantier ouvert pour toute l’équipe ! Rejoints par quelques valeureux habitants, nous avons passé une belle après-midi de bricolage convivial.

L’objectif du projet était d’aménager cet espace délaissé pour en faire un espace agréable et valorisé. Le projet a du se développer dans une économie de moyens maximum : récupération de matériaux, mutualisation des compétences, …

La journée s’est terminée en musique au P.O.I.L. dans une ambiance chaleureuse. Concert organisé par Lounès, gérant de la Taverne.

Samedi 10 novembre : MAQUETTE
Après une semaine bien remplie, nous avons terminé sur une note festive en profitant de la fête d’inauguration de la nouvelle façade du four de la T.O.U.F.. Le mauvais temps n’a pas empêché le four de tourner et les petits pains d’affluer. Ce moment de de rassemblement a aussi été l’occasion de discuter concrètement autour d’un outil expérimenté tout au long de la semaine : une grande carte en relief du quartier de l’Ollière.

Cette maquette d’étude et de recueil de projets a été établie à une échelle adaptée pour que chacun puisse se projeter dans le parcellaire du quartier et les détails de l’espace public. Les habitants de l’Ollière étaient invités à s’exprimer, réagir, apporter leur contribution. L’objectif était de recenser les différents projets d’aménagement en cours, en projet ou même simplement rêvés. Qu’ils soient publics ou privés, la cartographie de ces projets potentiels permet d’esquisser une vision d’ensemble, de les faire émerger pour mieux les rassembler leur apporter une cohérence d’ensemble.

5. AIGUILLAGE

Aller à l’écoute des idées locales nous a porté devant une immensité de sujets et de questionnements. Nous avons abordé l’habitat au sens large, et il nous semble que toutes les questions de société ont été petit à petit soulevées. Nous savons aussi que pour beaucoup les solutions sont hors de notre portée. Avant d’entamer la deuxième phase de l’étude, il a donc fallu sélectionner certains sujets pertinents au vue de l’étude, c’est-à-dire intéressants à la fois pour Châteldon et abordant en même temps des problématiques communes à d’autres bourgs.

Les hypothèses que nous avons formulées à l’issue de la récolte (septembre-novembre 2012) marquent un regard posé collectivement sur Châteldon. C’est une image à l’automne 2012 des besoins et des attentes d’une commune au sujet de son centre-bourg. L’objectif de cette deuxième phase était de passer à la concrétisation des ambitions d’avenir pour le centre-bourg, par des projets d’amorce et le développement de l’étude urbaine. On pose les jalons du lancement des projets…

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Il faut l’avouer, la sélection des sujets à développer sur la seconde phase de l’étude ne s’est pas faite exactement comme nous l’imaginions. En effet, nous avions voulu dans un premier temps présenter toutes les idées sans les hiérarchiser, pour leur laisser chacune leur chance, même celles qui semblaient les plus futiles ou farfelues. Nous attendions de la semaine d’activation des Projets Prêts à Porter une occasion de les démarquer démocratiquement, que ce soient les potentiels porteurs de projets qui nous aiguillent sur les idées qui méritaient plus que d’autres d’être approfondies. Mais avec du recul, les projets présentés à cette époque étaient peut-être encore trop abstraits pour susciter des intérêts significatifs, ou en tout cas partagés par un grand nombre et nous permettant de faire ce choix. Finalement, nous avons laissé les choses se faire au fur et à mesure des discussions avec le Parc, la commune, les habitants du comité de suivi. Et c’est naturellement que ces six sujets de travail se sont détachés d’eux-même.

6. DEVELOPPEMENT

Dans cette dernière phase d’étude, il s’est agi de continuer le travail d’expérimentation à l’échelle 1/1, le prototypage-test de pistes de projets, tout en développant notre étude et en commençant à lui donner une forme transmissible, en rédigeant les analyses et pistes de changements. Ces six dossiers sont présentés rapidement ci-dessous, mais consultables dans leur intégralité en ligne.

VALORISER LES ESPACES PUBLICS
Nous voulons que les espaces publics soient le jardin de ceux qui n’en ont pas » déclarait Tony Bernard, maire de Châteldon. Et c’est sur cette idée que la commune a entrepris ses nouveaux projets d’espaces publics. Des aménagements structurants (berges du Vauziron, place Jean Jaurès) ont permis de créer un noyau fort pour la commune. Cependant, pour des raisons principalement financières, la municipalité ne peut pas généraliser ce type d’aménagement à toute la commune. Elle doit donc inventer de nouvelles manières de faire pour développer un aménagement peu coûteux mais de qualité sur le reste de l’immense majorité de ses espaces publics.

Des savoir-faire sont à valoriser parmi les acteurs de la commune et les habitants. Comment intéresser les habitants concernés aux questions de transformation des espaces publics ? Comment offrir des temps de rencontres et de discussions privilégiées autour des questions de l’aménagement de l’espace public ? Nous avons mené différents chantiers au cours de notre résidence, l’occasion de questionner des espaces avec des aménagements temporaires et d’engager des débats avec les voisins et les techniciens. Ces expérimentations ont permis de conforter des intuitions sur les potentiels des lieux et sur leur intérêt collectif. C’était aussi un moyen de rendre l’étude «Habiter autrement les centres-bourgs» vivante, palpable, accessible. L’occasion peut-être de gagner la confiance des habitants, éventuellement de soulever des problématiques concrètes auprès de la commune, et sûrement de ne pas rester enfermés derrière nos ordinateurs !

Le développement de ce dossier de valorisation des espaces publics a été un travail d’analyse cartographiques, mais aussi d’expérimentations in situ à l’occasion du workshop WOW organisé avec l’INSA de Strasbourg (plus de détails à cette adresse).

Le dossier complet « Valoriser les espaces publics » est consultable à cette adresse.

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ACCUEILLIR LES VISITEURS
Un futur habitant, un potentiel porteur de projet immobilier ou commercial, un nouveau citoyen investi dans une vie associative, un consommateur qui contribue à la bonne santé des commerces du bourg … ont souvent tous d’abord commencé par être un visiteur d’un jour, d’une semaine, un curieux en vacances. Soigner leur accueil, rendre visibles les qualités patrimoniales, historiques, mais également la qualité de vie, les forces commerciales, immobilières ou culturelles, c’est donner à ce visiteur une expérience agréable. Et -qui sait?- peut-être lui donner envie de la prolonger ?

Touriste, explorateur, hôte, promeneur, vacancier, voyageur … c’est finalement le terme de visiteur que nous choisissons d’utiliser. Il concerne à la fois des habitants de villages voisins en promenade quelques heures dans le bourg, mais aussi les touristes en vacances sur une durée plus longue. Notre séjour à Châteldon a finalement lui aussi débuté par une visite, guidée par le Parc, la Mairie, puis par les habitants rencontrés. Ensuite, nous nous sommes nous-mêmes transformés en guides, transmettant à nos amis de passage les secrets du centre-bourg. Installés sur la place Jean Jaurès, nous avons vu défiler ces gens de passage cherchant souvent leur chemin. Nous avons pu les questionner sur ce qui les amenait au centre-bourg, sur leurs attentes, leurs expériences.

Ce dossier est un état des lieux basé sur ces rencontres, et sur notre observation du centre-bourg durant ces six mois. Cette analyse sera suivie de propositions de pistes pour un meilleur accueil des visiteurs. Enfin, trois exemples de projets possibles seront décrits plus précisément et illustrés.

Le dossier complet « Accueillir les visiteurs » est consultable à cette adresse.
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ACTIVITÉS ET SERVICES
La question du dynamisme du centre-bourg est indissociable des commerces, services, et activités culturelles présents. Le contexte économique actuel rend leur présence dans les villages ruraux d’autant plus complexe et a un fort impact sur les emplois qui leur sont associés. Ces difficultés contribuent grandement au sentiment de désertification des centres-bourgs. Il est dans tous les cas essentiel de maintenir une offre de commerces et services de proximité à destination des habitants du bourg. Mais la question de l’attractivité vis-à-vis des hameaux et des communes voisines apparait d’autant plus cruciale qu’elle pourrait mieux assurer le maintien (la survie?) de ces commerces et services. En effet la faible population du centre-bourg ne suffit pas, avec les modes de vie et les habitudes de consommation actuelles, à assurer la viabilité de certaines activités. Il faut maintenir les activités présentes : trouver les moyens de les conforter et d’en attirer de nouvelles. Car ensemble, en nombre, les commerces sont plus forts. Quand cet ensemble aura atteint une certaine ampleur, il pourra alors générer une polarité assez forte pour permettre la pérennité des petits commerces. La commune a un rôle à jouer dans ce domaine, une impulsion à donner, en collaboration étroite avec les acteurs présents et les structures et institutions référents.

Le dossier complet « Activités et services » est consultable à cette adresse.

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ANALYSES FONCIÈRES
L’objectif de ce dossier est de pouvoir avoir une visibilité foncière sur le quartier de l’Ollière. Cette analyse a été menée en parallèle d’une étude de l’association Terre de Lien, spécialisée dans le foncier agricole (entres autres). Nous avons ainsi béné#cié de leur expérience et dans une certaine mesure de leurs méthodes d’analyse foncière des territoires agricoles, méthodes que nous avons commencé à transférer sur des territoires bâtis.
C’est un travail vaste, dans lequel nous nous sommes plongés en toute modestie, car le territoire étudié est grand (169 bâtiments sur environ 4,5 Ha) et nos outils expérimentaux. L’intérêt de ce dossier est son caractère expérimental. À l’issue de l’étude, nous pourrons évaluer la pertinence et l’utilité d’avoir une telle vision, une telle compréhension foncière du secteur de l’Ollière.

Le dossier complet « Analyses foncières » est consultable à cette adresse.

VALORISATION DU BÂTI
Pour l’arrivée de nouvelles populations dans le centre-bourg, la mutation du bâti est un passage obligé : dans l’Ollière en particulier il est en effet généralement très ancien, petit et peu ou pas rénové. Les personnes s’installant aujourd’hui dans le département, sont généralement à la recherche de maisons individuelles, plutôt grandes (T4 et plus) et n’hésitent pas à se tourner vers l’acquisition-amélioration (55% des projets d’installation contre 30% en neuf).

Le principe de cette partie est d’une part d’étudier les formes actuelles du bâti de l’Ollière, leurs spécificités, les possibilités de mutations et transformations. Il s’agit de déterminer les manières d’encourager et aider à l’installation de nouveaux habitants.

Le dossier complet « Valorisation du bâti » est consultable à cette adresse.

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COMPLÉMENTS D’HABITAT
Une partie de notre étude a porté sur la valorisation du bâti, il est en effet important d’imaginer un avenir à ces vieilles maisons aux surfaces de plancher parfois diffciles à aménager. Mais que faire quand les premiers critères de recherche pour un habitat rural sont la taille du terrain, le nombre de places de stationnement ou la possibilité de se garer à l’abri ?

Les multiples rencontres nous ont permis de mettre en évidence trois types de ressources que nous avons appelé les «compléments d’habitat».
– Les jardins : Le quartier de l’Ollière a depuis toujours disposé d’un versant cultivé, la majorité des maisons possède un terrain proche, à quelques centaines de mètres, qui servait à cultiver son potager.
– Les garages : Les habitants, souvent agriculteurs, disposaient de nombreux bâtiments annexes : granges, étables, garages, lavoirs, etc. Ces bâtiments n’étaient pas toujours accolés aux propriétés, beaucoup sont aujourd’hui dans des états dégradés.
– Les parkings : Les familles aujourd’hui possèdent obligatoirement une, voire deux voitures. Les ruelles de l’Ollière n’ont jamais été conçues pour accueillir autant d’autos et on peut observer les très nombreuses places de stationnement improvisées.

Ce dossier vient compléter le dossier «Bâti» en se penchant sur les compléments d’habitat. L’analyse des ressources que représentent ces éléments physiquement déconnectés du bâti permet d’imaginer une stratégie pour penser l’habitat au sens large.

Le dossier complet « Complément d’habitat » est consultable à cette adresse.

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7. RESTITUTION

RETOURNER SUR NOS PAS ET RÉCOLTER DES FUTURS
Après avoir exploré des sujets globaux, nous avons voulu retourner voir différentes personnes qui nous avaient suivi tout au long de l’étude, habitants de l’Ollière, de Châteldon, des hameaux, touristes de passage, commerçants, associations… tous représentatifs des idées et rêves portés par les acteurs du territoire. Avec ces habitants, nous sommes revenus sur les freins et leviers au dynamisme du centre-bourg. Nous leur avons demandé d’imaginer comment pourraient se dérouler les choses, d’analyser comment le déclenchement d’un projet pourrait en permettre d’autres en cascade. Cet exercice était une manière de faire apparaitre sous un jour nouveau les outils et pistes de projets évoqué dans l’étude.

Ces entrevues ont été filmées, un montage des ces interviews croisées donne à l’étude une image de fin, avec la paroles des acteurs locaux et la manière dont s’engage l’avenir de Châteldon. La vidéo est aujourd’hui en ligne à l’adresse ci-dessous. Elle a également été projetée lors de la réunion publique de la restitution de l’étude.

LA REUNION PUBLIQUE DU 4 MARS
Une soixantaine de personnes ont répondu présents à cette réunion publique, durant laquelle nous avons présenté nos six mois d’étude urbaine, dans sa quasi-intégralité. C’était long, c’était dense, mais c’était bon ! Pendant plus d’1h30 nous sommes rentrés dans le cœur du sujet comme nous l’aurions fait avec des experts. Dans la salle, il y avait bien quelques professionnels du métier (équipe du Parc, autres équipes du programme…), mais il y avait principalement des habitants… car finalement, les experts du sujet, c’étaient bien eux. Nous avons été heureux de voir nos amis châteldonnais présents, les voisins que nous connaissons bien, mais aussi quelques habitants du bourg et des hameaux que nous ne connaissions pas encore ! Et pour laisser le mot de la fin aux Châteldonnais, nous avons conclu cette réunion publique par la projection d’une série d’interviews de personnalités du village, une écriture croisée de ces scenarii du futur.

L’ÉDITION D’UN LIVRE
La dernière ligne du budget de notre étude était réservée à l’édition d’un livre, retraçant ces six mois d’étude sur le territoire châteldonnais. Nous avons voulu qu’il puisse vous renseigner sur notre travail, nos méthodes et nos trouvailles. Qu’il questionne sur la situation actuelle des bourgs et villages de France, à travers l’exemple de celui de Châteldon. Et qu’il donne des idées et envies pour les habiter autrement. Que ce livre soit l’occasion d’échanger avis et réflexions. Imprimé à 500 exemplaires, il a été distribué gratuitement dans toutes les boîtes aux lettres de Châteldon : encore une façon de rendre accessible à tous les réflexions menées, et peut-être d’en garder une trace dans les bibliothèques ?

Et pour ceux qui n’ont pas de boîte aux lettres dans la commune, le livre peut être réimprimé à la demande et expédié à votre adresse grâce au formulaire ci-dessous. Il est également disponible gratuitement en version numérique (téléchargement à ce lien).

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Notre budget ne nous a pas permis d’imprimer ce livre à assez grande échelle pour pouvoir le distribuer auprès de tous ceux qui pourraient être intéressés par cette histoire. L’imprimeur avec lequel nous avons travaillé pour l’édition de ce livre nous a donc proposé de réimprimer des livres à la demande : le prix d’impression s’élève à 11€ par exemplaire (200 pages couleurs 16x24cm impression numérique), et les frais de ports à 5€ (Collissimo). Évidement, si vous désirez en acheter plusieurs, les frais de ports ne s’additionnent pas (2livres = 27€, 3 livres = 38€, 4 livres = 49€, 5 livres = 60€ … etc.) Envoyez un chèque du montant correspondant et à l’ordre de Espace Repro Vichy et à l’adresse 63, bis rue Jean Jaurès 03200 VICHY, accompagné des informations suivantes :

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Merci à tous ! Et à bientôt !

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