Oyé oyé,
Le Plus Petit Pavillon Circulaire du monde ou PPPCDM à vu le jour, en octobre 2022. Fruit de notre première collaboration avec l’hôtel Quartier Libre, situé au col de la Machine, dans la commune de Saint Jean en Royans et donc presque à domicile. Un de nos premiers projets dans le royans, et ça fait du bien, on aimerait travailler davantage sur le territoire.
Pour présenter brièvement Quartier Libre, il s’agit d’une bande d’amis qui se sont rassemblés autour d’un projet, celui de reprendre un ancien établissement hôtelier. Organisés en SCOP, ils ont à cœur de faire revivre l’établissement et découvrir le territoire, le tout dans une démarche de valorisation du local (cuisine mobilier animations…).
Une démarche du réemploi
Le plus petit pavillon circulaire, ne tire pas son nom de sa forme. Mais de deux raisons :
Sa fonction, puisqu’il s’agit d’un local pour les déchets ménagers, le compost et les cartons. Sa mise en œuvre est presque entièrement réalisée avec des ressources de l’Hôtel Quartier Libre. Fort heureusement pour nous, l’hôtel regorgent de matériaux en tout genre : excédents de chantier du neuf, du vieux, de la récup, de la démol’… Du bois, du métal et même du polycarbonate.
Dans cette démarche de réemploi, le dessin découle des matériaux sélectionné :
L’ensemble de la structure du pavillon provient des anciennes poutres de la salle de réception. Couvertes d’un épais vernis marron, elles se sont transformées après moulte passage de disqueuses.
Le bardage en bois brûlé est lui issu d’un précédent chantier mené par Terrain Vagues. Brûlé avec la méthode japonaise yakisugi. Il ne nous en a pas fallu plus pour démarrer le chalumeau et cramer quelque planches de dooglas.
Le reste des matériaux, le polycarbonate et les planches de douglas, sont des ressources neuves, certes, mais de l’excédent de stock tout de même.
Un chantier résidence à la montagne
Perché sur le plateau, c’était un plaisir de grimper chaque matin par la mythique route du Cirque de Combe Laval. Malgré notre arrivée matinale, le fidèle chamois du col n’est pas venue une seule fois nous rendre visite ! La scie à onglet et la disqueuse l’ont vite fait fuir.
Notre semaine de chantier à été un régal. « Là haut ça caille » qu’on nous avait dit ! Du coup nous on craignait un peu de geler sur place en ce mois d’octobre, mais par chance la météo à été clémente, et ça a été soleil toute la semaine !
Dans l’ensemble le chantier n’a pas posé de grandes difficultés et dans la conception on a laissé libre cours à la créativité. La micro-architecture a cet avantage de permettre l’expérimentation. Par exemple, le réemploi est souvent difficile à mettre en place, car onéreux en temps et en main d’œuvre. Ici la petite dimension la rendue possible. Un autre avantage de la petite échelle est de pousser les détails. Le calepinage du bardage bois en façade ou encore les portes en polycarbonate et bois brûlé. Le PPCM est pensé presque comme un objet.
On ne va pas vous mentir, le budget du PPCM était aussi petit que sa taille. Chacun a donc dû faire des compromis ! C’est une situation qui se présente à beaucoup d’autres structures telle que la notre. Un projet à l’air génial sur le papier, il y a une bonne accroche avec la structure, mais le budget est très limité ! Mais malgré ça on a fait collectivement le choix de s’y engager. Ceci pour plusieurs raisons : En premier lieu l’échelle du projet, qui limite les coûts et permet d’aller dans les détails ou de travailler sur la provenance des matériaux. En second bien sûr les valeurs portées par Quartier Libre (organisation en SCOP, écologie, réinstallation en ruralité, localisme etc) et enfin c’était l’occasion pour nous d’amorcer une collaboration avec l’hôtel pour de futurs projets sur le territoire.
Merci à toute l’équipe de l’hôtel quartier libre pour l’accueil, les repas (excellents), les coups de main et les bières (combo canettes/soleil couchant/montagne y’a pas mieux) !